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vers des prix différenciés pour éviter les pénuries en Charente-Maritime ?

Le sud de la Charente-Maritime dispose d’importantes réserves d’eau contrairement au littoral – et plus particulièrement aux îles de Ré et d’Oléron – qui voit sa population décupler en été. Comment éviter de tomber en panne de carburant alors que la consommation est multipliée par quatre sur l’île de Ré et par six sur l’île d’Oléron ? Une centaine de scénarios limités aux années 2035 et 2050 ont été élaborés par Eau 17 pour préparer le territoire à ces bouleversements majeurs. Autant dire : ces résultats promettent quelques sueurs froides aux élus et appellent à une prise de conscience.

« Nous avons besoin de touristes. Et il n’est pas question de concentrer l’effort sur les résidences secondaires. »

« C’est inquiétant, on ne peut pas continuer comme ça. Il faut trouver des solutions pour garantir aux générations futures la qualité de l’eau et sa répartition sur l’ensemble du territoire », résume sans détour l’Oléronais Christophe Sueur, président d’Eau 17. Parmi les hypothèses, un réseau pourrait être construit depuis le sud du département afin d’acheminer l’eau jusqu’à la côte. Son prix ? Plus de 100 millions d’euros, sans même évoquer son coût de fonctionnement et les difficultés techniques à résoudre pour traverser les communes et espaces naturels sensibles, ajoute Christophe Sueur.

D’autres scénarios reposent sur les prix. Des tarifs différenciés été et hiver sont ainsi esquissés. Égalisée sur l’année, cette option garantirait un prix identique aux résidents permanents et ciblerait en réalité les estivants, affirme Christophe Sueur. « Ce n’est pas un schéma que je vais valider. Nous allons créer des disparités, des frustrations. Nous avons besoin de touristes. Et il n’est pas question de concentrer l’effort sur les résidences secondaires », rétorque Michel Parent, le président de la Communauté de communes d’Oléron. Pour l’eau potable, cette île dépend « à 95 % » du continent, reconnaît l’élu qui appelle à plus de « sobriété » et d’économies d’eau.

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Plus cher pour les campings

Autre scénario sensible : un prix plus élevé imposé aux 350 campings – les plus gros consommateurs estivaux – qui parsèment le département. « Ces coûts seront répercutés sur les clients, ce n’est pas la bonne voie. Il vaut mieux travailler sur des solutions techniques pour réduire les consommations et accélérer la récupération de l’eau », estime Laurent Brizard, secrétaire de la FDHPA (Fédération de l’hôtellerie de plein air de Charente-Maritime). En avril prochain, Eau 17 réunira ses communes membres pour décider des orientations futures à prioriser. « Nous n’avons pris aucune décision », insiste Christophe Sueur. S’il espère parvenir à un consensus, aucune décision n’entrera en vigueur « avant 2028, au mieux ».

 
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