Étrange abondance : les Etats-Unis découvrent deux vice-présidents. L’un, JD Vance, occupe le poste officiel et prend connaissance des contraintes protocolaires induites par son grade. L’autre, Elon Musk, ne peut plus se contenir, ébloui par sa propre importance et sa puissance, portant la confusion des genres à un niveau incomparable. Une règle familière du monde trumpiste est connue de tous : les hiérarchies informelles comptent plus que les organigrammes. Mais la pérennité de ce double semble incertaine.
Dans le choc visuel de l’investiture, qui a débuté le 19 janvier par une réunion des partisans de Donald Trump à Washington, au Capitol One Arena, le contraste entre les deux hommes est on ne peut plus clair. JD Vance est resté largement silencieux, hormis quelques remarques anodines lancées ici et là. Il n’a pas été invité à s’exprimer sur la scène du stade sportif, ni le 19 janvier ni le lendemain, après avoir également prêté serment au Capitole, juste devant le président.
“JD Vance était incroyable et il a une femme incroyable”» a déclaré Donald Trump, en regardant dans les tribunes où se trouvait son colistier. L’ancien sénateur de l’Ohio s’est présenté avec sa femme, Usha, et leurs enfants, en bon père de famille. Lors des bals officiels ou de la cérémonie à la National Cathedral de Washington, mardi 21 janvier, il était également à deux pas de M. Trump. Agé de 40 ans, il sait qu’en cas de décès du président, c’est lui qui deviendrait le commandant en chef de la première puissance mondiale. Son effacement fait partie de sa fonction, mais il n’est pas définitif, d’autant que Donald Trump ne peut plus aspirer à un autre mandat.
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