Dans son rapport annuel publié le 22 janvier 2025, le Crif déplore un nombre historique d’actes antisémites en France l’an dernier. Parmi eux, des faits criminels particulièrement choquants.
« Nous sommes confrontés à un nombre historique d’actes antisémites » pose le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) en préambule. En 2024, et pour la deuxième année consécutive, les chiffres sont alarmants.
Une baisse bien trop légère
En 2024, 1 570 actes antisémites ont été recensés, contre 1 676 l’année précédente. Et si cette légère baisse est de bon augure, il faut rappeler qu’en 2022, ce chiffre était de 436. Cette année, ce sont plus de trois fois plus d’actes qu’il y a deux ans.
Le conseil souligne également que les atteintes aux personnes représentent la majorité des actes, soit 65,2%. Et parmi elles, 10 % sont des violences physiques.
Violence extrême
Un constat d’autant plus alarmant qu’il semble en partie résulter du climat géopolitique mondial. Le Crif note notamment que certains faits divers liés au conflit Israël-Hamas, aux attentats du 7 octobre et à l’intervention israélienne en Palestine ont joué un rôle important.
-Positionné contre la qualification de “génocide” sur ce qui se passe à Gaza, le conseil estime qu’il s’agit d’un « fausse accusation » qui a « a contribué à diaboliser l’image des Juifs en France et à justifier des comportements hostiles ou insultants à leur égard. »
“Certains actes ont été d’une extrême violence, comme l’attaque de la synagogue de La Grande-Motte, l’incendie de la synagogue de Rouen ou le viol antisémite d’une enfant de 12 ans à Courbevoie”, déplore le Crif. Des événements choquants.
C’est le cas de l’attaque de la synagogue de La Grande-Motte. Le suspect a reconnu avoir commis cet acte « pour la Palestine ». Ce Nîmes cultivait « une haine des Juifs ». Il est en détention provisoire en attendant son procès. Une forme de terrorisme alimentée par la confusion entre le gouvernement israélien et la religion juive.
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