Avant la rencontre cruciale de ce mercredi en Ligue des champions (21 heures), les deux entraîneurs de Paris et de Manchester City ont continué à s’envoyer des fleurs. Il faut dire que leur parcours commun et leurs idées les rapprochent, malgré l’immense enjeu du match.
Cette fois, Luis Enrique n’a pas gonflé le torse. Il a accepté de le dire : Pep Guardiola est – à ses yeux – celui qui a été à l’avant-garde du style de jeu barcelonais. « Pour moi, c’est lui qui a perfectionné le 4-3-3 du Barça, qui en a fait le modèle le plus parfait. C’est un coach unique, qui a innové. J’ai la chance « d’être son ami, d’avoir été son coéquipier », a déclaré l’entraîneur du PSG.
Bien loin de sa réponse la saison dernière à propos de Xavi, alors entraîneur du Barça qui allait affronter Paris. Luis Enrique avait clairement déclaré qu’il représentait lui-même mieux le style barcelonais que l’ancien entraîneur catalan. Mais pas question d’avoir la même attitude avec “Pep”. Et cela n’a rien d’étonnant : Luis Enrique voue un profond respect à celui qu’il a rencontré aux Jeux olympiques de 1992 avec l’Espagne, avant de partager les mêmes couleurs blaugranas puis celles de la sélection A, jusqu’en 2001. Au total, ils ont disputé 148 matches ensemble. « Il y a toujours eu beaucoup d’harmonie entre eux », confirme Miguel-Angel Lara, journaliste chez Marca.
La même idée du football
Parce que les deux hommes partagent donc le même amour pour Barcelone, parce qu’ils s’entendent depuis toujours bien, et parce qu’ils ont la même vision du football. « Ce qui nous rassemble, c’est notre idée du football, confirme l’entraîneur parisien. « Personne ne va douter de notre idée commune de priver l’adversaire du ballon, de presser continuellement. Il y a bien sûr des nuances, nous affinons chacun notre modèle, mais l’idée de départ est très similaire.
-Deux hommes inspirés par le football catalan, formés comme techniciens à Barcelone. L’Asturien, lorsqu’il a succédé à Guardiola au Barça de 2014 à 2017, l’a en effet fait évoluer avec les mêmes idées de jeu. Les deux hommes partagent également leur goût pour les surprises tactiques et les inventions dans les compositions d’équipe. « Ce sont deux entraîneurs très interventionnistes dans les matchs de leurs équipes. Ils mettent tous les deux leur idée du jeu avant tout », ajoute Miguel-Angel Lara. « C’est le joueur qui doit s’y adapter. Ils construisent des équipes autour de leur façon d’aborder le jeu. Dans les différences, je pense que Guardiola aime moins les vertiges que Luis Enrique. Pour Pep, par exemple, si le gardien est important pour sortir le ballon, pour Lucho, il est essentiel, en prenant des risques extrêmes.
« Luis Enrique met toujours Guardiola comme référence »
Mais finalement, qui a inspiré qui ? « Luis Enrique met toujours Guardiola comme référence. ‘Si Pep dit ou fait quelque chose, c’est comme ça’», ose Miguel-Angel Lara. Sûrement aussi parce que leur relation humaine est toujours intense : lors de la mort de la fille de Luis Enrique, Guardiola portait un brassard noir en hommage à elle.
Il lui a déclaré son amour, encore une fois, et d’une autre manière ce mardi : « J’aime tout chez Luis Enrique, sa façon de jouer. On pourra toujours critiquer l’absence du n°9… Mais cela reste une des meilleures équipes, Luis, dans son métier, a toujours été meilleur que quiconque. On sait qu’il faut accepter les critiques, cela fait partie du métier. vu cette saison, je l’adore Mis à part le lien avec. Luis, nos familles sont très proches, nous sommes très proches, je l’aime, il nous aime. Même au regard des statistiques en tant qu’entraîneur jusqu’à présent… Les deux techniciens se sont croisés quatre fois. Pour le moment, il y en a deux partout.
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