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– Benjamin Smith, directeur général du groupe Air France-KLM, est fermement opposé à l’augmentation de la taxe sur les billets d’avion.
Benjamin Smith s’en prend au gouvernement. Le directeur général du groupe Air France-KLM est en effet fermement opposé à la hausse de la taxe sur les billets d’avion (TSBA) envisagée par l’exécutif. Dans un entretien au Parisien, ce lundi 20 janvier, le dirigeant canadien regrette le manque de soutien des autorités françaises et tire la sonnette d’alarme sur les répercussions d’une hausse de la taxe sur les billets d’avion.
Benjamin Smith juge qu’une telle mesure est “irresponsable”. «Une nouvelle taxe a déjà été introduite l’année dernière. il se souvient. “La France deviendrait le pays où le transport aérien est le plus imposé d’Europe»prévient-il alors. Avant de continuer : « A l’origine, en 2005, le TSBA a été créé pour financer la lutte contre le sida. Récemment, il a été réorienté vers le financement du chemin de fer. Si une augmentation de la taxe devait être confirmée, ce que je ne souhaite certainement pas, nous demandons qu’elle soit au moins revue à la baisse vers la décarbonation du secteur aérien. C’est très important pour nous qui devons investir massivement pour réduire l’impact de notre secteur.
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“Jusqu’à 130 millions d’euros de pertes par an”
Selon Benjamin Smith, cette augmentation du TSBA entraînerait “jusqu’à 130 millions d’euros de pertes par an” pour Air France-KLM. “L’Etat en est conscient, mais il considère qu’il est facile de taxer le transport aérien, car nous sommes perçus comme le transport des riches”, » déplore-t-il auprès de nos confrères. Le dirigeant explique également que depuis 20 ans, le groupe Air France-KLM perd 1 à 2% de parts de marché par an au profit des compagnies étrangères. “Il ne s’agit pas seulement d’une taxe sur les billets d’avion, c’est une taxe d’accès à la Francece qui aura des répercussions sur notre économie », il croit toujours.
Craignant un poids supplémentaire, Benjamin Smith souhaite que le gouvernement revoie ses positions. « Nous ne demandons pas de cadeaux, juste des règles du jeu équitables», il explique. “Dans un monde globalisé, si la France ne dispose pas d’une compagnie aérienne puissante, il y aura des effets négatifs sur le plan économique. Nous devons en être conscients. » il maintient.
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