La Nîmoise de Gauche, liste d’opposition à la mairie de Nîmes, a fait ses vœux au cinéma Sémaphore.
La France traverse une période de doutes politiques. Le Gouvernement peine à trouver une majorité sincère et les oppositions attendent la première erreur pour agir, une nouvelle fois, et faire tomber le Premier ministre.
A Nîmes, l’opposition de gauche se porte bien et semble moins diversifiée, plus unie qu’au niveau national. L’objectif commun est clair depuis les dernières élections : reprendre la mairie à la droite tout en évitant un passage par l’extrême droite.
Etaient présents Vincent Bouget, président du groupe Nîmes Citoyenne À Gauche, conseiller municipal et communautaire de Nîmes, conseiller départemental du Gard, Jo Menut, conseillère municipale et communautaire de Nîmes, Corinne Giacometti, conseillère municipale et communautaire de Nîmes, Sylvette Fayet, conseiller municipal et communautaire de Nîmes, Christian Bastid, conseiller municipal et communautaire de Nîmes, vice-président du Conseil départemental du Gard, Pierre-Edouard Détrez, conseiller municipal et communautaire de Nîmes et Marianne Bernède étaient absents, mais excusés.
Bruno Ferrier, conseiller municipal et communautaire de Nîmes, lance les débats : « Nous sommes toujours privés de parole au Conseil Municipal alors que nous nous battons pour faire entendre la voix des Nîmois. Nous voulons que les Nîmois se sentent libres ! »
La gauche, dans sa pluralité, avait répondu à l’appel des vœux. Vincent Bouget commence son discours. ” C’est un grand plaisir, renouvelé maintenant pour trois ans, de vous retrouver, de vous retrouver pour partager ce moment de convivialité à l’aube d’une nouvelle année. Un plaisir de le faire ici, dans ce cinéma si précieux à notre ville, qui résiste depuis des années aux difficultés économiques et aux aléas, et maintient une programmation et une activité contribuant au développement de la diversité cinématographique et à la vie de notre territoire. »
Les vœux ont été tenus au Sémaphore, non pas par défaut, mais presque. La salle Paul-Calabro, au stade des Costières, n’est plus accessible, il a donc fallu trouver un endroit pour se replier. Idéalement placé, accessible et proche du Prolé où l’apéritif convivial devait être partagé immédiatement, le Sémaphore a été d’une grande aide. Malheureusement, près de 100 personnes ont dû être refoulées à l’entrée en raison des conditions de sécurité. La salle ne pouvait accueillir que 200 personnes.
Et, l’élu nîmois enchaîne après des vœux internationaux où il souhaiterait que sa ville rejoigne la liste des « Maires pour la Paix ». Ensuite, retournez à Nîmes. « Depuis notre élection, avec une moyenne de 8 interventions par Conseil… il y a 225 interventions en Conseil Municipal et près de 250 en Conseil Communautaire. Nous sommes intervenus régulièrement pour questionner, parfois pour soutenir ou au contraire critiquer, et souvent pour proposer. Nous l’avons fait sur tous les sujets. Je veux dire tous les sujets. Urbanisme, voirie, rénovation urbaine, tarification des musées, circulation et sécurité, transports en commun et mobilité douce, sports, culture, égalité femmes-hommes, Halles, zones d’activités, aéroport, accès aux droits, crèche, sur la médiathèque Marc-Bernard, école la restauration, l’Unesco, les nombreuses délégations de service public, le stade des Costières… Je ne souhaite pas dresser ici la liste exhaustive, nous aurons bientôt l’occasion de faire le point. »
Pour Vincent Bouget, de ce bilan, les grandes lignes sont déjà connues, le mandat n’a pas réservé beaucoup de surprises, c’est la fin d’un cycle qui a duré un quart de siècle. ” Collectivement, nous avons pleinement joué notre rôle d’opposition vigilante et constructive, de porte-parole des Nîmois et en particulier des plus vulnérables. Nous continuerons à le faire jusqu’au bout, en travaillant sur tous les dossiers, ce qui fait que parfois nous avons l’impression de les connaître au moins aussi bien que les élus de la majorité… »
C’est vrai que quelques victoires, » trop rare », sont à l’honneur de Nîmes Citoyenne à Gauche. Maintenir la Poste de Gambetta, réduire les tarifs des bus pour les écoles, » avant que le prix ne soit récemment révisé à la hausse « . Le service à domicile des déchets verts pour les personnes âgées qui ne peuvent se rendre en déchetterie… Et la liste a aussi pu parfois attirer l’attention sur certains sujets, comme avec le stade des Costières, » l’histoire nous aura donné raison. »
« A l’aube de cette nouvelle année, et à l’approche de nouvelles élections municipales qui n’auront échappé à personne, faisons un pari raisonné et audacieux. Le défi de la démocratie. Nous observons et subissons, depuis des années dans notre pays, une crise politique majeure, une crise démocratique profonde. Le ressort est cassé, la promesse républicaine endommagée. »
Le 11 février, un collectif nîmois aux engagements divers présentera son travail. Une centaine d’entretiens avec des Nîmois dans toute leur diversité, âge, lieu de résidence, ancienneté, catégorie socioprofessionnelle, opinion politique. Et, pour une fois, 15 heures de témoignage qu’il faudra réduire à une vingtaine de minutes… Ces raisonnements lanceront les débats pour les prochaines élections municipales. Les débats et forcément les pistes de travail.
La bande-annonce du « film » projeté le 11 février et qui devrait servir à lancer les débats en vue des prochaines élections municipales. Pour quoi ? ” Reconnaître aux Nîmois quels qu’ils soient, où qu’ils vivent, leur dignité démocratique, formuler ensemble les questions qui nous sont posées puis proposer ensemble les réponses. Des choix doivent être faits, à toutes les échelles et en particulier par nous tous qui vivons ici. »
Rappelons que les derniers chiffres de l’Insee indiquent que 43 000 Nîmois vivent sous le seuil de pauvreté. Sur les 150 000 habitants de la ville, c’est beaucoup ! Ces chiffres, plus qu’alarmants, s’ajoutent aux règlements de comptes liés aux trafics et nous empêchent de vivre sereinement. ” Les défis sociaux, sociétaux, climatiques et technologiques sont devant nous, juste devant nous. Nous devons décider maintenant. Décidons comment nous allons perpétuer l’histoire d’une ville bimillénaire, riche de son passé, de tout son passé, ancien, médiéval, contemporain, une ville qui a donné à Rome un empereur, qui a vu naître Saint Rabaut. -Etienne, député du Tiers État et co-rédacteur de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en 1789, mais aussi Bernard Lazare, l’un des premiers défenseurs de Dreyfus, et Marc Bernard, prix Goncourt et dont le nom donné à une médiathèque témoignait de l’ambition sociale et culturelle de la ville. »
L’élu trouve cet avenir des plus excitants. Mais les échéances électorales approchent à grands pas et il va bientôt falloir sortir du bois. ” Le dépôt des listes pour les prochaines élections municipales se fera en temps voulu, c’est à ce moment-là que l’on connaîtra réellement les candidats. Aujourd’hui, je ne demande rien d’autre que de travailler et de mettre les idées et les gens en mouvement. J’assume mes responsabilités et je suis complètement déterminé. Je forme un nouveau souhait, celui de retrouver à mes côtés toutes les forces de progrès de la ville qui partagent la conviction, au-delà des considérations stratégiques ou tactiques nationales, que la mise en commun de nos sensibilités et de nos forces, est à la fois une condition nécessaire mais aussi un processus enrichissant pour tous. » Vincent Bouget l’assure, la bienveillance sera la condition du respect et de l’estime d’autrui. L’élu terminera par un texte de Paul Éluard, tiré du recueil Derniers poèmes d’amour.
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