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Les organisations de presse appellent le gouvernement à renforcer le secret des sources des journalistes

Depuis l’adoption de la loi Dati, il est possible de lever le secret des sources en invoquant un « impératif majeur d’intérêt public ».

Publié le 13/01/2025 10:32

Mis à jour le 13/01/2025 10:46

Temps de lecture : 1min

Une manifestation de soutien à la journaliste Ariane Lavrilleux, à Paris, le 20 septembre 2024. (VALÉRIE DUBOIS / HANS LUCAS / AFP)

Plus de 80 organes de presse ont demandé lundi 13 janvier au gouvernement de « garantir la protection du secret des sources »avant l’éventuelle mise en examen d’un journaliste du média d’investigation Disclose visé par une enquête pour violations du secret-défense. Ariane Lavrilleux est convoquée vendredi par un juge d’instruction, a indiqué Disclose, qui dénonce «une nouvelle direction » francs « dans les pressions exercées contre les journalistes qui enquêtent sur les affaires de l’État ».

Le secret des sources est protégé depuis 2010 par la loi Dati. Mais « Insuffisamment protecteur, le cadre juridique actuel est désormais abusé ou contourné »plaident ces organisations, parmi lesquelles l’ONG Reporters sans frontières, les syndicats SNJ et CFDT, l’association Prix Albert Londres et une série de médias dont StreetPress et Médiacités.

Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, ainsi qu’aux ministres de la Culture, de l’Intérieur, de la Justice et des Armées, ces organisations présentent cinq propositions, élaborées par un groupe de travail composé de journalistes et d’avocats spécialisés en droit de la presse.

Depuis la loi Dati, il est possible de lever le secret des sources en invoquant une « impératif primordial d’intérêt public »qui est mal circonscrit. « Il faut impérativement rétrécir le champ » de cette notion, soulignent les organisations signataires.

Ils exigent également que « tout acte d’enquête – tel que perquisitions, géolocalisations, etc. – qui pourrait compromettre le secret des sources est soumis à l’autorisation préalable d’un juge indépendant ».

Les organisations demandent en outre que “des personnes autres que les journalistes peuvent l’utiliser”comme les auteurs d’ouvrages d’investigation ou les réalisateurs de documentaires. Enfin, selon eux, il faudrait « créer un délit de violation du secret des sources ».

 
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