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Ce que je surveillerai en 2025

Un homme respectueux des traditions journalistiques, comme moi, se sent obligé de faire le classique frottement de sa boule de cristal. Malheureusement, je n’y vois pas d’avenir. Alors je vous dis juste ce que je vais surveiller de près. Je reste fidèle à la scène politique locale.

La CAQ

Photo d’archive, Agence QMI

Je vois mal comment la CAQ, usée par deux mandats difficiles, pourrait se redresser et retrouver la première place. Pour le temps qui lui reste, qu’elle se rende utile et agisse sur les fronts les plus urgents : la laïcité, l’immigration, la langue et l’éducation. Et la santé, dites-vous ? Pour cela, il faudrait avoir la foi du charbonnier. Je ne l’ai plus. Le secteur privé est là pour de bon, et c’est tant mieux s’il est bien encadré.

Élections fédérales

Photo d’archives, AFP

Les élections fédérales doivent avoir lieu au plus tard le 20 octobre. La pire performance électorale de l’histoire du Parti libéral fédéral a été les 18,9 % des voix et les 34 élus en 2011, sous la direction de Michael Ignatieff. Justin Trudeau s’en rapprochera, mais ne devrait pas tomber si bas. Le jugement des historiens sera sévère. Il n’est pas exagéré de voir dans ce « petit playboy narcissique » (Douglas Murray), le pire premier ministre de l’histoire du Canada moderne si l’on considère les dégâts qu’il a laissés derrière lui.

L’islam radical

L’islam radical tisse sa toile dans nos écoles, dans nos garderies et sans doute ailleurs aussi. Le déni n’est plus possible ? Au contraire, c’est toujours possible. Nous allons noyer le poisson. Certains nous diront : certes, certes, mais il y a aussi les méchants catholiques, les méchants masculinistes, le mal d’extrême droite, l’incompétence de la direction scolaire, les dangers des amalgames, la panique morale face au changement, etc. Tout pour refuser de voir qu’une guerre culturelle clandestine (de moins en moins) se déroule désormais ici. Ce serait amusant à regarder en 2025 s’il n’était pas au départ pitoyable dans sa lâcheté.

Le PLQ

Le PLQ aura enfin un chef permanent. Il ne faut jamais enterrer le PLQ. C’est un parti indestructible tout simplement parce que les anglophones et allophones lui garantissent un minimum de 25 sièges. L’immigration massive renouvelle automatiquement son électorat. Mais le prochain chef sera confronté au même dilemme que Dominique Anglade : pour reprendre pied auprès des francophones hors de la région métropolitaine de Montréal, il devra prendre des positions qui déplairont forcément aux anglophones et allophones qui le contrôlent.

Le PQ


Photo d’archive, Agence QMI

La première position du PQ demeure fragile. Le soutien à la souveraineté n’avance pas pour le moment et il n’est pas encore dans la zone de gain qui lui donnerait un gouvernement majoritaire. Plus nous nous rapprochons des élections, plus nous ferons pression sur le PQ pour qu’il dilue son message. Ce serait la pire chose à faire. Il doit maintenir le cap, juger tout le régime politique canadien, occuper tout le terrain identitaire, et ne pas imaginer bêtement que les fausses prétentions souverainistes de QS en font un allié potentiel.

 
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