Le nombre d’actifs dans la région devrait diminuer de 11 % d’ici 2050, selon une étude de l’Insee publiée le 5 décembre. La Bourgogne-Franche-Comté serait l’un des trois territoires enregistrant la baisse la plus marquée. En question? Un taux de seniors supérieur à la moyenne nationale.
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C’est une question sur laquelle les personnalités politiques de la région devront se pencher dans les années à venir. Selon une étude publiée le 5 décembre par l’Insee, le nombre de travailleurs présents dans la région devrait diminuer de 11 % d’ici 2050. Le nombre de Bourguignons-Francs-Comtois âgés de 14 à 70 ans sur le marché du travail passerait de 1,27 millions à 1,12 millions.
Mais tout n’est pas perdu. Dans ses prévisions, l’Insee présente deux autres scénarios dans lesquels la région perdrait moins de travailleurs d’ici 2050. L’organisme précise qu’il faudrait allonger les carrières et augmenter les apprentissages. La réduction ne serait dans ce cas que de 8 %. D’autres possibilités sont également envisagées, comme vous pouvez le voir sur ce graphique.
Il y a une raison à cette baisse du nombre de travailleurs : la démographie régionale. La Bourgogne-Franche-Comté est le quatrième territoire le plus ancien de France. Elle compte 105 habitants âgés de 65 ans ou plus pour 100 jeunes âgés de 20 ans ou moins. D’ici 2050, la population active va probablement encore vieillir.
Environ 35 000 travailleurs supplémentaires devraient être âgés de 60 ans ou plus. Cette tendance pourrait cependant être partiellement compensée par l’arrivée de jeunes diplômés dans la région. En 2021 par exemple, 47 500 personnes ont déménagé en Bourgogne-Franche-Comté. L’âge moyen de ces nouveaux arrivants est plus jeune que celui des résidents déjà présents (36 ans contre 44 ans).
L’Insee considère néanmoins que cela ne suffira pas à contrer ce problème démographique.
Mais alors, pourquoi cette baisse du nombre de travailleurs pose-t-elle problème ? Pour une raison majeure : cela entraînera une pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs clés. Les travailleurs qualifiés et les professions intermédiaires de la fonction publique seront les plus touchés, avec une baisse respectivement de 34% et 32%.
La formation dans ce secteur devra être cruciale.
Une autre catégorie de travailleurs devrait également faire face à une pénurie de main d’œuvre : les aides à domicile. Ce métier sera encore plus incontournable avec le vieillissement progressif de la population. L’Insee souligne ainsi que “La formation dans ce secteur devra être cruciale, d’autant que cette pénurie risque de contraindre les entreprises à abandonner certains marchés.”
En revanche, tous les territoires ne seront pas concernés par cette pénurie. Trois zones d’emploi sur les 21 que compte la région verraient même leur taux d’actifs se stabiliser : Dijon, Besançon et leurs métropoles, ainsi que le territoire de Pontarlier, dans le Doubs. Selon l’organisation, ces zones bénéficient toujours de « attractivité résidentielle » (les gens continuent donc à s’y installer).
A l’inverse, la Nièvre, le sud de l’Yonne et la Saône-et-Loire connaîtront la plus forte baisse du nombre d’actifs. Cosne-Cours-sur-Loire, par exemple, perdra 20 % de sa population active d’ici 2050.
Pour contrer ce problème démographique, des solutions ont déjà été mises en place. En novembre 2023, le journal 20 Minutes rapportait par exemple que la Nièvre proposait une semaine de vacances gratuites pour inciter les vacanciers à s’y installer durablement. Les candidats sont accompagnés dans leur recherche d’emploi, de logement, d’école ou dans le montage d’un dossier de reprise d’entreprise.
Le Creusot, de son côté, a décidé d’orienter son développement sur plusieurs priorités : la transition écologique, la cohésion sociale et territoriale, ainsi que le développement économique, tout en valorisant les atouts du territoire sur les réseaux sociaux.
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