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En Indre-et-Loire, les éleveurs continuent de travailler même pendant les vacances

Nous devons être là tous les jours, donc nous nous adaptons. A la Bergerie du Bois d’Enhus à Limeray (Indre-et-Loire), pas de pause pendant les vacances de fin d’année. Chaque jour, Stéphanie Aubert s’occupe de ses moutons, de ses agneaux et de toutes les activités fromagères de sa ferme. Une activité qu’elle anime sept jours sur sept, 365 jours par an, y compris Noël et le premier jour de l’année.

«J’adapte le travail pendant les vacances»

« La routine est la même, y compris pour les vacances. Les animaux vivent, il faut continuer à les nourrir”explique-t-elle, un seau d’orge et de protéines à la main. Stéphanie commence ses journées, à 6 heures du matin, en nourrissant ses animaux. Retirez le foin, composez vos seaux de céréales pour 90 animaux… Une tâche longue mais nécessaire tous les jours de l’année.

Cependant, pendant ces moments de fête, elle met un point d’honneur à passer du temps avec sa famille. « J’adapte le travail pendant les vacances. Je m’assure de travailler davantage la veille ou de laisser plus de choses à faire pour le lendemain”confie-t-elle. En plus de s’occuper des animaux, Stéphanie traite chaque jour les brebis qui peuvent fournir du lait et le transforme ensuite en fromage.

Au-delà du quotidien, toute l’organisation de la ferme est adaptée aux journées festives. « La ferme dispose d’un magasin de vente directe, ouvert les mercredis, vendredis et samedis. Cette année, les 25 et 1er décembreest Janvier tombe un mercredi. Nous avons décidé de modifier nos horaires de vente en fermant ces jours-là, mais d’ouvrir exceptionnellement le lundi »explains Stéphanie.

“J’essaye de décharger”

Travaillant seule à la ferme – avant l’arrivée d’une salariée à temps partiel en début de mois – Stéphanie cherche à ralentir le rythme de son activité pour ne pas s’isoler de sa famille, notamment pendant les vacances. « Quand je me suis installé pour la première fois, j’en faisais trop. J’essaie de me décharger pour durer plus longtemps, profiter de mon travail, mais aussi profiter de ma famille”raconte l’Amboisienne de 44 ans.

Même si elle doit travailler, Stéphanie, mère de trois enfants, n’a pas voulu que son activité l’empêche de partager ces fêtes avec sa famille. « Le 25 au matin, j’ai commencé plus tard à prendre le petit-déjeuner avec les enfants et à ouvrir les cadeaux. Les animaux ne m’en voulaient pas tant qu’ils prenaient leurs deux repas quotidiens.elle partage.

Cependant, travailler pendant les vacances n’est pas sans conséquences. «Souvent, c’est moi qui dors en bout de table avant minuit. Mon activité est intense, je ne tiens pas très longtemps le soir du Nouvel An”note-t-elle. Habitant Limeray, à deux pas de sa ferme, Stéphanie est limitée dans ses déplacements pendant les vacances : « Pour Noël, la famille vient dès que possible. Cette année, une de mes sœurs, qui habite à Tarbes (Hautes-Pyrénées)est venu. Au Nouvel An, je préfère faire quelque chose à la maison. »

Elle avoue aussi avoir du mal à trouver du temps pour préparer ces vacances. « Nous nous occupons toujours des cadeaux de Noël à la dernière minute. Une fois, je suis allé abattre un arbre le 24 au soir parce que je n’avais pas eu le temps auparavant. »elle se souvient.

 
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