Le défibrillateur communique des informations à la tablette manipulée par l’agent SDIS
Crédit : @FTB-TOTEM
« Plus vite, plus près, plus sûr ». C’est ce que devrait permettre le nouvel outil des pompiers du Lot, le défibrillateur. DGT7 du fabricant Schiller, qui équipe la majorité des Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS) en France. Mais contrairement à d’autres départements, le Lot a choisi de s’inspirer de ce modèle, avec toutes les options qu’il offreet de l’installer dans chacun de ses Véhicules de Secours et d’Assistance aux Victimes (VSAV).
Principalement: communication en temps réel des informations collectées par l’appareilvia une tablette, et en particulier l’électrocardiogramme. Le rapport est transmis au centre opérationnel des pompiers, à la réglementation médicale et aux hôpitaux de destination. Tout cela grâce à une tablette, équipée d’une carte SIM multi-opérateur pour optimiser la communication en cas d’absence de réseau.
Le médecin régulateur du SAMU, qui relève l’électrocardiogramme réalisé dans le véhicule de secours, peut ainsi décider plus rapidement du choix à faire : envoyer un autre véhicule de secours ou s’adresser à la structure la plus adaptée à l’état d’urgence. victime. Les pompiers deviennent les yeux du médecinqui se rapproche alors de la victime. Et le département devient plus petit.
Véhicule de pompiers du Lot
Crédit : Véhicule de pompiers du Lot
Ces défibrillateurs sont également équipés d’un capteur (placé sur la poitrine) pour assister les pompiers dans les premiers secours, et augmenter les chances de survie.
« Le capteur permet d’évaluer la qualité de la réanimation en temps réel, et donc en temps réel, l’équipier qui réanime sait si c’est efficace ou non. Ce qui jusqu’à présent n’existait pas. On a donc une vraie amélioration de la qualité de la réanimation. Nous disposons également d’une assistance apportée par la machine sur la fréquence à adopter pour le massage. Et nous sommes le seul SDIS en France à l’avoir équipé d’un capteur de dioxyde de carbone expiré, qui permet aux personnels de santé de savoir si là aussi, on est en bonne pratique ou en récupération d’un rythme cardiaque efficace. . »
Michel Taillade, infirmier-chef du SDIS du Lot
Les 42 exemplaires commandés, pour un coût total de 600 000 eurosentièrement soutenus par le SDIS du Lot, équipent partiellement les centres d’urgence du département depuis cet été. Ces nouveaux appareils ont déjà permis une qualité de réanimation supérieure dans les interventions réalisées depuis, selon Michel Taillade.
« TRAITER D’ABORD CE QUI TUE EN PREMIER »
Car si la réanimation de la personne reste la priorité absolue, le temps passé à intervenir est crucial.
« Cela fait gagner du temps. Déjà dans la transmission des données en temps réel, mais aussi dans la capacité de la machine à analyser le rythme cardiaque en cas d’arrêt cardiaque d’une victime, à administrer un choc plus rapidement qu’auparavant, et à s’adapter à la morphologie de la victime. Nous sommes donc toujours dans une course au temps. On dit souvent que les premières minutes comptent double, c’est un peu le positionnement des pompiers à leur arrivée. Cette machine répond donc vraiment à ce que l’on appelle « traiter d’abord, ce qui tue en premier ». »
Michel Taillade, infirmier-chef du SDIS du Lot
En France, 60 000 personnes meurent chaque année d’un arrêt cardiaque (230 à 250 dans le Lot). Les chances de survie sans accompagnement sont estimées à 10%, 30% en cas d’intervention. Avec cet outil, les éventuelles séquelles peuvent également être réduites.
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