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Le FNE 38 met en place une cagnotte participative pour financer ses actions

EN BREF – nature environnement (FNE) L’Isère est en danger, faute de moyens financiers. L’association met donc en place une cagnotte participative pour que les citoyens puissent directement l’aider à traverser cette période difficile et protéger la biodiversité du département.

« À l’heure où les menaces sur nos ressources naturelles ne cessent de se multiplier, le sort de nombreuses associations de protection de l’environnement est également incertain. Malgré son engagement historique et son ancrage territorial fort, le FNE Isère est en danger », alerte France nature environnement (FNE) Isère. L’association commence en effet à manquer sérieusement de financements pour ses actions de protection de la biodiversité.

En particulier, ” la réduction des subventions et l’augmentation des coûts de fonctionnement » qui, explique-t-elle, « mettre en péril la survie de notre association « . C’est pourquoi elle lance un appel à l’aide en mettant en place une cagnotte participative. Elle espère récolter 30 000 € d’ici le 20 janvier 2025. Le 26 décembre 2024, elle était à 11 240 €.

Les collectivités réduisent leurs subventions au FNE Isère

L’association regrette notamment un « désengagement politique de la région Auvergne-Rhône-Alpes « . Cette dernière a en effet significativement réduit ses subventions en 2016 (- 140 000 €)… pour finalement arriver à une fin totale de ses soutiens en 2022.

Le FNE Isère montre finalement une baisse générale et progressive des financements des collectivités territoriales – communes et départements – au cours des trois dernières années. Elle craint également une aggravation de ce phénomène en 2025. » Les réductions de dotations annoncées par l’Etat devraient contraindre toutes les collectivités à de nouvelles restrictions budgétaires », annonce-t-elle.

La maison de la nature et de l’environnement de l’Isère, siège de la FNE Isère, à Grenoble. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net

Elle rappelle d’agir sans profit et au contraire pour l’intérêt général. Elle ne reçoit donc aucun financement de l’État et ne survit que grâce au financement de certaines collectivités et acteurs privés et au soutien de ses membres et partenaires directs. Dans l’état actuel des choses, ses difficultés financières mettent en danger ses salariés, menacés de licenciement. Mais elles pourraient aussi conduire à une réduction, voire un arrêt, de ses activités.

Une association probiodiversité ancrée sur le territoire

Depuis sa création en 1972, la FNE Isère (anciennement Frapna) fait pourtant partie des « les principales associations qui luttent pour la sauvegarde de nos ressources naturelles locales « . Ses objectifs comprennent : préserver les espaces et les espèces « . Ou pour sensibiliser le public » aux splendeurs de la nature et à la richesse de la vie « . Mais aussi pour lutter contre toutes formes de pollution et contre l’artificialisation des sols.

En matière d’actions environnementales, l’association France nature environnement (FNE) Isère a par exemple dénoncé la présence de dioxines dans des parcelles situées à proximité des plateformes chimiques de Pont-de-Claix et de Jarrie (ici, l’usine Arkema). . © Anne Guillet-Caillot

Parmi ses dernières victoires pour l’environnement : la condamnation pour motoneige à Chamrousse, le 19 novembre 2024. Ou encore l’abandon du projet des Portes du Vercors à Sassenage en 2023.

 
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