Ce 19 décembre devait être son premier jour de travail. Le trentenaire avait signé la veille un CDI avec une entreprise de nettoyage industriel basée à Blois.
Mais le trentenaire n’a pas eu l’occasion de faire ses premiers pas auprès de son nouvel employeur. Peu avant 9 heures du matin, une patrouille de police a aperçu une voiture roulant à grande vitesse en direction de la place Lorjou, à Blois. Le chauffeur gare le véhicule et repart à pied. La police le rattrape et procède à un contrôle : son permis de conduire n’est plus valable et il n’a pas d’assurance. Pour sa défense, l’accusé affirme qu’il ne conduisait pas.
“Pas de haine envers la police”
Lorsqu’un des deux policiers a voulu lui rendre son permis, l’homme s’est mis à l’insulter et à se débattre, refusant son arrestation. Après l’avoir menotté de force, les policiers l’ont conduit au commissariat pour son placement en garde à vue, au cours de laquelle il a reconnu les infractions routières mais a contesté les insultes et la rébellion. «Je n’ai pas insulté la police. Je n’ai aucune haine envers euxil s’est exprimé lundi 23 décembre devant le tribunal, dans le cadre d’une comparution immédiate. C’est à cause du stress que j’ai dit que je ne conduisais pas. »
Depuis le 20 décembre, il est en détention provisoire suite à un mandat de dépôt. L’enquête policière indique qu’il n’a plus de points sur son permis de conduire depuis avril 2022. Sur les images des caméras de la ville, on voit le véhicule arrêté place Lorjou et le trentenaire en descendant.
“Je perds un peu patience en entendant, presque systématiquement, les propos de policiers mis en cause”admettre Me Loriane Duchier-Jacquet, représentant les deux policiers. Face à ce contrôle qui a dégénéré, la vice-procureure Stéphanie Clément-Bornet a requis 8 mois de prison ferme avec maintien en détention.
“Contradictions entre leurs deux versions”
Dans sa plaidoirie, Me Samantha Moravy, défendant l’accusé, a souligné les déclarations des deux policiers : “Il y a des contradictions entre leurs deux versions.” Elle a conclu en demandant l’acquittement pour ces attentats.
Après délibéré, le tribunal l’a reconnu coupable des délits de inconduite et d’outrage et l’a acquitté de la rébellion. « bénéficiant du bénéfice du doute compte tenu des inexactitudes des rapports de police ». Il a écopé de six mois de prison, d’un maintien en détention, avec une éventuelle modification de la peine d’emprisonnement, d’une révocation partielle du sursis probatoire de deux mois, d’une amende de 400 €, de la confiscation du véhicule et d’une indemnisation à l’une des victimes d’un montant de 150 €.
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