Le nouveau garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a choisi Amiens pour son premier déplacement officiel. Il s’est rendu au Palais de Justice où il a eu l’occasion d’évoquer les défis majeurs qui l’attendent au cours de son mandat.
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A peine nommé ministre de la Justice, Gérald Darmanin a fait sa première apparition publique ce mercredi 25 décembre au palais de justice d’Amiens. L’objectif : saluer le travail des agents du ministère de la Justice et en dire plus sur ce qui l’attend dans ses nouvelles fonctions.
Il se dit « extrêmement honoré par la proposition qui [lui] a été fait » par le Président de la République et le Premier Ministre. « J’ai eu l’occasion, hier à Vendôme, lors de la passation du pouvoir, de dire quels étaient mes objectifs. Ce sont ceux, je crois, des magistrats, des agents publics du ministère de la Justice, de tous les Français. »continue-t-il.
Parmi ses objectifs, il cite le fait d’accélérer la justice “malheureusement trop lent” dans ses yeux maintenant. Le ministre souligne cependant des améliorations dans la rapidité des décisions, notamment à Amiens grâce à « une procédure numérique qui fonctionne ». La rapidité nécessite aussi plus de personnel, donc plus de greffiers et de magistrats. Gérald Darmanin compte, dans ses nouvelles fonctions, « pouvoir obtenir des crédits supplémentaires tout en comprenant les contraintes budgétaires nationales ».
Dès lundi, il rencontrera la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, pour «pour discuter de cette question extrêmement importante» et convenir du personnel, du recrutement et des ressources qui permettraient au ministère de la Justice de fonctionner plus rapidement.
Aussi, il souligne la question du nouveau budget 2025, “Comme ce n’est pas avec la loi spéciale qu’on pourra obtenir ces moyens, donc politiquement, j’espère que tous les parlementaires seront raisonnables pour faire bien fonctionner la justice, pour qu’elle soit plus rapide et plus ferme, comme le font les Français et les les magistrats l’attendent”.
On ne peut pas rendre la justice sans magistrats, greffiers, agents pénitentiaires, sans agents de protection de la jeunesse, sans auxiliaires de justice. Nous ne pouvons pas non plus y parvenir sans les professions juridiques.
Gérald Darmanin, ministre de la Justice
Face à la levée de boucliers de certains syndicats judiciaires après l’annonce de sa nomination, le nouveau garde des Sceaux se veut un homme de dialogue : « J’ai appelé tous les responsables syndicaux pour leur dire qu’ils avaient mon numéro de téléphone personnel, que j’étais très heureux de travailler avec eux dans ce magnifique ministère qu’ils servent et que je les rencontrerais demain à ceux qui sont à Paris, et dès la semaine prochaine évidemment pour les autres. Tous les sujets doivent être mis sur la table..
Gérald Darmanin souligne également la nécessité de construire davantage de tribunaux, dont celui-ci « depuis la métropole lilloise, mais aussi vers Mayotte ou Marseille ». La construction de centres de détention est également dans le collimateur, mais « ce qu’il faut constater, c’est que le plan de 15 000 places de prison, bien qu’il ait été budgétisé, n’a pas pu être construit à temps pour de nombreuses raisons, notamment le fait que personne ne souhaite avoir une prison à proximité de chez soi ».
Il se dit également sensible aux peines courtes qui, selon lui, doivent être exécutées systématiquement. “Peut-être que nous ne devrions pas construire de prisons [dans le modèle habituel]nous n’avons pas toujours de prisons pour les gens qui purgent 20 ans de prison, avec des tours de guet et des barbelés qui les rendent chères. Ils sont importants, difficiles à construire et, en moyenne, cela prend 7 ans au ministère de la Justice. pour en construire un.
Il souhaiterait plutôt « faire les choses beaucoup plus à échelle humaine, un peu partout sur le territoire national » de sorte qu’une fois la sentence prononcée par « magistrats indépendants »ceci est exécuté « dans les heures et les jours à venir ». Pour cela, « nous avons besoin de plus de lieux de détention et sans doute de lieux de détention pour les peines mineures ».
Les Français ont soif de justice. Ils veulent des décisions rapides, justes et fermes. Mon travail n’est pas de prendre des décisions à la place des magistrats mais de donner des orientations, une définition de la politique pénale notamment, mais aussi des moyens.
Gérald Darmanin, ministre de la Justice
D’autres thèmes ont été évoqués par Gérald Darmanin : celui du consentement qu’il aura “l’opportunité” parler «avec les parlementaires et le Premier ministre»le « Séparatisme islamique » mais aussi les violences conjugales, une réalité très présente dans la Somme.
Il décrit la violence “plus débridé” en France à laquelle la justice doit apporter une réponse “extrêmement ferme”. “N’oublions pas, bien sûr, que la violence contre les femmes est un continent que nous découvrons chaque jour et, grâce au travail des agents du ministère de la Justice et de la police, nous sommes en mesure de répondre à une partie de ces difficultés”précise le ministre. Il admet néanmoins qu’ils ont encore “beaucoup de travail”d’autant plus que cette violence “de paire” avec ceux destinés aux enfants.
Enfin, “le premier objectif” L’un des aspects criminels du ministère est la lutte contre le trafic de drogue. « Nous reprendrons très rapidement les discussions avec le ministère de l’Intérieur sur le projet de loi de lutte contre le banditisme de drogue et je ferai tout mon possible ». Il se rendra d’ailleurs à Marseille la semaine prochaine pour évoquer ce sujet.
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