Le Sénégal a voulu honorer la semaine dernière, des hommes et des femmes qui, à travers leur vie et les engagements forts qui ont jalonné leurs parcours, sont devenus des exemples et des références pour les citoyens de ce pays, ce pays dont ils partagent l’amour qu’ils lui portent. , profondément. Marie Louise Corréa, a été élevée au rang de Grand-Croix de l’Ordre National du Lion, en témoignage de sa vie exemplaire au service de notre jeunesse. Son petit frère que j’ai l’honneur d’être, cette grande dame vous le révèle, envahie par cette émotion débridée.
Docteur Marie Louise Corréa : « Akéla » est encore jeune.
C’est un plaisir pour moi de vous proposer ce portrait de Marie Louise Corréa, qui a consacré toute sa vie à la jeunesse, à travers une activité formatrice qu’est le scoutisme, mouvement qu’elle a traversé depuis la base jusqu’à ses plus hautes responsabilités. Elle porte parfaitement le nom donné à tous les chefs de meute, AKELA, et ce rôle lui convient parfaitement, elle qui aime tant ruminer et diriger avec douceur ceux qu’elle aime et dont elle ne supporte pas de ne pas en tirer le meilleur parti. meilleur portrait, forcément intime.
Marie Louise Corréa est née à Ziguinchor le 26 novembre 1943, de Daniel Corréa et Antoinette Carrère. Son père est éducateur, enseignant et surtout, il pose les bases des mouvements de jeunesse, qui donneront naissance au scoutisme. Marie Louise Corréa aura naturellement la jeunesse et sa nécessaire éducation comme fil conducteur de sa vie sociale.
A 12 ans, elle était déjà meneuse des âmes vaillantes au Lycée Faidherbe, avant de venir poursuivre ses études au Lycée Van Vollenhoven, d’intégrer le JEC, et de diriger une meute de louveteaux à la Cathédrale de Dakar, et d’intégrer la hiérarchie des Sénégalais. Scoutisme, puis plus tard les autorités du Mouvement Scout Africain.
La disparition de son père, Daniel Corréa, le jeudi 11 avril 1968, est également importante pour elle. Nous sommes en pleine Semaine nationale de la jeunesse que lui et d’autres avaient instituée. Le président Senghor a décidé, en raison de ses fonctions importantes au ministère de la Jeunesse et des Sports, d’interrompre ses travaux, en guise d’hommage. Elle héritera de son père ce dévouement permanent auprès de la jeunesse de son pays.
D’autres dates marquantes jalonnent la vie de Marie Louise Corréa au service de la jeunesse. Elle a été à la tête du Scoutisme sénégalais de 1983 à 1997, du Scoutisme africain de 1992 à 1998, a rejoint le Comité Mondial du Scoutisme en 1999 à Durban et en a été la présidente de 2002 à 2005. Elle est la première femme et la première noire. femme pour assumer cette responsabilité.
Parallèlement, elle poursuit avec rigueur sa carrière de médecin généraliste, avant d’être appelée au gouvernement, sous Abdou Diouf, comme ministre de la Recherche et de la Technologie en 1995, et d’être reconduite en 1998 comme ministre du Travail et de la Fonction publique.
Elle a déjà été distinguée comme Commandeur de l’Ordre National du Lion de la République du Sénégal et Officier de la Légion d’honneur française.
Outre son père Daniel Corréa, sa référence absolue, elle a du respect pour Senghor, Abdou Diouf, le Pape Jean-Paul II qui a initié les Journées Mondiales de la Jeunesse, et aussi tous ceux qui, enseignants, professeurs et éducateurs, ont concouru à son épanouissement personnel. Marchant dans le sillage de ce père vénéré, sa vie consacrée au service de la jeunesse n’empêchera pas Marie Louise Corréa de poursuivre de brillantes études de médecine et d’élever ses quatre enfants en mère attentive. C’est en effet le 13 juillet 1976 qu’elle obtient son diplôme d’État de docteur en médecine après une brillante thèse réalisée sous la direction du professeur Marc Sankalé.
La visite du Pape Jean-Paul II à Dakar en 1992 restera l’un de ses plus beaux souvenirs, au même titre que son élection au Comité Mondial du Scoutisme.
Marie Louise Corréa a participé au relais de la flamme olympique aux « Jeux Olympiques » d’Athènes en 2004. Un souvenir qui lui procure encore aujourd’hui une forte émotion.
Une vie de devoirs
Son viatique pour la vie correspond aux trois piliers du scoutisme : Devoirs envers Dieu, Devoirs envers les autres, Devoirs envers soi-même.
La pensée qui la anime et qui est le message qu’elle entend délivrer aux jeunes peut se résumer en quatre principes :
L’Autonomie, qui offre le choix aux jeunes, La Solidarité, qui vous amène à vous soucier des autres, La Responsabilité, qui vous fait assumer la responsabilité de vos propres actes, L’Engagement, qui vous oblige à vous affirmer par rapport à des valeurs.
Les jeunes sénégalais tiennent en Marie Louise Corréa une belle icône qui aura fait de la jeunesse un moyen d’excellence, et qui la marque tellement qu’elle garde éternellement ce sourire qui lui donne un air de perpétuelle jeunesse. Comme on dit : « Scout un jour… Scout toujours ».
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