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des débats houleux pour terminer l’année

Le débat lors du dernier conseil municipal de l’année a été musclé. Avant même d’aborder le premier point de l’ordre du jour, les élus de la majorité et de l’opposition ont débattu pendant près d’une heure et demie, notamment sur les doutes soulevés par Bruno Nougayrède concernant les notes de frais des conseillers de la majorité. « Si je suis obligé de recourir, y compris à la justice, pour obtenir un certain nombre de réponses à mes questions, c’est parce que vous ne répondez pas. Je vous ai rappelé que la CADA vous avait demandé de me fournir un certain nombre de justificatifs de dépenses par carte bancaire et que vous ne l’avez pas fait, s’est plaint le représentant de l’opposition avant de poursuivre : « si nous sommes obligés de saisir la tribunal administratif, si l’association Transparence Citoyenne a porté l’affaire devant le tribunal administratif, c’est parce que vous n’avez pas répondu. » Droit dans ses bottes et souriant, Louis Aliot rétorque : « Tous les coûts sont désormais entre les mains du responsable de l’éthique. Et une fois que le déontologue aura étudié tous ces coûts, je vous donnerai ce qu’il est possible de donner, et je garderai peut-être le reste, car vous donnez les coûts aujourd’hui et toutes les notes les mettent entre de très mauvaises mains. , vous qui passez votre temps à salir Perpignan et à salir son maire. » Affaire à ssuivez donc.

Attaques juridiques

Visiblement bien préparée à en découdre, la majorité municipale a ajouté une seconde lame via François Dussaubat et Frédéric Guillaumon. Les deux élus s’estiment interpellés par les déclarations de Bruno Nougayrède auprès de nos confrères de 3 : « Quand les finances publiques sont mauvaises, il faut savoir qui paie les déplacements du maire lorsqu’il se rend à Paris pour apparaître à la télévision. Qui paie les déplacements du maire lorsqu’il se rend à Paris pour son procès, qui paie les déplacements de ses adjoints lorsqu’ils viennent le soutenir lors de son procès ? » Pour ces propos, les deux élus concernés vont porter plainte et demander une protection fonctionnelle. Louis Aliot n’exclut pas de les rejoindre. A un timing parfait, les démissions de Chantal Bruzy et de Pierre Parrat ont clôturé ces débats préliminaires tendus (voir encadré ci-contre). La course aux municipales est bel et bien lancée. Lors de ce dernier conseil houleux, les élus ont voté une contribution de 15 000 euros au fonds de soutien aux victimes de l’ouragan Mayotte et l’octroi du titre honorifique de Citoyen d’honneur de la Ville de Perpignan à Boualem Sansal. L’écrivain lauréat du Prix Méditerranée 2022 est détenu en Algérie sans aucune justification depuis le 16 novembre.

Chantal Bruzy et Pierre Parrat quittent le groupe d’opposition

Pendant longtemps, le tandem était séparé. C’est désormais officiel, la chef de l’opposition Chantal Bruzy et son collègue Pierre Parrat, siègent désormais comme élus indépendants, avant peut-être de faire un pas vers le RN de Louis Aliot. Si officiellement, la décision des deux conseillers municipaux répond à des divergences sur la stratégie d’opposition systématique, le message politique reste clair. Dans un communiqué publié le soir même, l’Union de la droite pour la République (UDR) s’est félicitée de cette décision. Pierre Parrat est affilié à l’UDR d’Eric Ciotti, qui multiplie ses revendications pour le RN. Rappelons que dans notre département, le patron de l’UDR n’est autre que François Lietta, également directeur des relations publiques et du protocole à la mairie de Perpignan. Le chemin semble clair. En sens inverse, Rémi Genis, adjoint à la propreté urbaine et à l’environnement, abandonne Louis Aliot. La liste des démissionnaires de la majorité municipale s’allonge après les départs de Marie Bach (finances), Bernard Reyes (circonscriptions nord) et Charlotte Caillez (circonscriptions ouest).

 
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