Après avoir lancé la commercialisation de leurs produits sur le marché local et à l’export, notamment vers l’Europe, il y a seulement six mois, l’ANRAC et Imanor se tournent désormais vers le marché africain. Selon L’économiste dans leur édition du mardi 24 décembre, ces deux institutions ont pris l’initiative de proposer l’activation du comité africain de normalisation du cannabis et de ses produits dérivés, récemment créé au sein de l’Organisation régionale africaine de normalisation (ARSO).
« C’est donc tout naturellement que le Maroc a été élu à l’unanimité lors de la première réunion de ce comité, organisée fin novembre dernier. Le Royaume assure désormais la présidence et le secrétariat de ce comité, respectivement à travers l’ANRAC et l’Imanor.», rapporte le quotidien.
Une véritable consécration. Le Maroc a mené une transition organisée en vue d’une meilleure valorisation du cannabis et de ses produits dérivés, en adoptant un arsenal réglementaire couvrant toutes les étapes de production, de transformation et de commercialisation.
Ce cadre réglementaire a été complété par la mise en place d’un système de normalisation, avec la création d’une commission dédiée. Cette dernière a pour mission d’élaborer et d’adopter des normes marocaines spécifiques, inspirées des normes et bonnes pratiques internationales. “Ces normes porteront notamment sur la qualité, les conditions d’hygiène, les méthodes d’analyse et les bonnes pratiques de fabrication.», précise le journal.
Le Comité africain de normalisation poursuit deux objectifs principaux, souligne L’économiste. La première est de promouvoir le cannabis produit en Afrique en évitant de limiter son exploitation à l’exportation de matières premières, et en intégrant le continent dans les chaînes de valeur mondiales. Le second vise à encourager les investissements en attirant les industriels vers des pays producteurs comme le Maroc, le Kenya, l’Afrique du Sud et le Malawi.
« Le marché mondial du cannabis thérapeutique et de ses dérivés affiche une croissance annuelle moyenne de 20 % et devrait atteindre 114 milliards de dollars en 2028.», indique encore le journal. Une opportunité majeure pour l’Afrique, où 19 pays sur 53 pourraient bénéficier de cette industrie en pleine croissance. La commercialisation du cannabis sur le seul marché africain pourrait représenter 10 milliards de dollars d’ici 2025.
Par Lamia Elouali
23/12/2024 à 21h45
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