Invité du journal télévisé de 20 heures à la télévision nationale, Makhtar Diop, directeur général de la Société financière internationale (SFI), a présenté les ambitions de son institution pour le Sénégal et l’Afrique. Cet entretien a été l’occasion de revenir sur les mécanismes de la SFI, branche du Groupe de la Banque mondiale dédiée au financement du secteur privé, et ses projets pour accompagner les économies africaines dans leur développement.
Makhtar Diop a rappelé que la SFI est une organisation internationale qui soutient le développement économique en finançant les entreprises privées des pays en développement. Avec son volet garantie, assuré par l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), la SFI sécurise les investissements privés dans des environnements parfois instables.
“La SFI compte près de 5 000 employés, plus de 53 milliards de dollars d’engagements et plus de 60 milliards de dollars mobilisés cette année, soit le double de nos réalisations il y a trois ans”, a souligné Makhtar Diop, démontrant ainsi l’importance croissante de l’institution dans le paysage financier mondial. paysage.
Sur le continent, la SFI se positionne comme le premier investisseur du secteur privé parmi les institutions de développement. « L’année dernière, nous avons injecté 14 milliards de dollars dans les économies africaines », a-t-il révélé.
Pour Makhtar Diop, la vision d’IFC en Afrique va au-delà du financement traditionnel : il s’agit de développer et d’approfondir des stratégies de « champion national » pour soutenir les entreprises locales, générer des capitaux et créer des emplois essentiels au développement des sociétés africaines.
Au Sénégal, l’IFC cible les secteurs prioritaires comme le ciment, les fintechs, les startups, les PME et l’agriculture. Cette année, une stratégie axée sur l’investissement en capital sera mise en œuvre. « De nombreuses entreprises empruntent massivement mais manquent de capitaux, ce qui déséquilibre leur ratio d’endettement. Nous investirons davantage dans leur capital, en prenant des risques à long terme pour mobiliser les ressources nécessaires au financement de l’économie », a déclaré Makhtar Diop.
L’objectif est également de canaliser l’épargne intérieure vers des projets structurants, en partenariat avec le gouvernement. “Une discussion avec le chef de l’Etat a permis d’envisager l’ouverture du capital de grandes entreprises liée à des projets structurants, permettant aux épargnants sénégalais de contribuer au développement national”, a-t-il ajouté.
Le directeur général de la SFI a salué Vision Sénégal 2050, une stratégie ambitieuse des autorités visant à transformer l’économie nationale. Cette vision s’articule autour de la création d’emplois, de la transformation accrue des matières premières, de l’intégration dans les chaînes de valeur internationales et de l’équilibre spatial du développement économique.
«Tous les projets structurants initiés par l’État offrent des opportunités à la SFI d’être un partenaire privilégié», a-t-il déclaré, soulignant l’engagement de son institution à accompagner les réformes et les initiatives nationales.
Pour le continent, l’IFC cherche à renforcer l’intégration africaine en supprimant les barrières commerciales et en développant les chaînes de valeur régionales. « Nous avons mis en place un mécanisme de financement du commerce interafricain pour permettre aux investisseurs africains de mobiliser des fonds auprès des banques locales et d’utiliser les ressources de l’IFC pour attirer des financements étrangers », a expliqué Makhtar Diop.
La SFI s’est imposée comme un acteur clé du financement du secteur privé, proposant des solutions innovantes pour accompagner le Sénégal et l’Afrique dans leur quête d’un développement économique durable.
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