Après une semaine de débats intenses et de rencontres sans précédent, les travaux de l’Internationale Socialiste se sont terminés à Rabat. Organisée par l’USFP, cette édition a marqué un tournant en réunissant les socialistes du monde entier autour de grandes priorités mondiales : la paix, la justice sociale, l’égalité et la défense de la cause palestinienne, dans un contexte géopolitique troublé.
Dans ce contexte géopolitique troublé, où les valeurs de solidarité et de coopération sont plus que jamais mises à l’épreuve, cette édition de l’Internationale Socialiste a marqué un tournant. Après une semaine de débats intenses et de réunions sans précédent, les travaux de l’Internationale Socialiste se sont terminés à Rabat, laissant une forte empreinte sur l’avenir du mouvement socialiste mondial. Cet événement, qui a réuni des délégués de 70 partis politiques de 60 pays, a été marqué par des échanges constructifs sur les défis les plus urgents de notre époque. Avec l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) comme parti hôte, cette édition s’est distinguée par son ampleur et son ambition, transformant Rabat en un espace de réflexion et de dialogue global.
Contacté par Hespress FR, Mehdi Mezouari, membre du bureau politique de l’USFP, nous donne plus de détails sur cette rencontre : «A l’USFP, nous pensons que la tenue de ces événements constitue un moment historique et sans précédent dans l’histoire de l’IS. Pour la première fois, trois événements majeurs de cette organisation se déroulent dans un même pays et en l’espace d’une seule semaine. Ces réunions majeures comprennent le Comité Afrique, qui est l’une des structures centrales de l’Internationale Socialiste, la réunion de l’Internationale Socialiste des Femmes, une institution dédiée aux femmes socialistes à travers le monde, et enfin, le Conseil Global.».
Le Maroc, avec l’USFP comme hôte, a ainsi abrité ces trois rencontres, ajoute-t-il, un fait que l’on peut qualifier avec fierté de transformation de Rabat, pour cette semaine, en une véritable capitale mondiale du socialisme.
Il convient également de noter que le choix du Maroc et de l’USFP pour accueillir ces événements a été approuvé à l’unanimité par le Présidium de l’Internationale Socialiste, présidé par Pedro Sánchez, président du gouvernement espagnol.
Dans le détail, Mehdi Mezouari rappelle que «ces réunions ont rassemblé 220 participants venus de 60 pays, représentant 70 partis politiques. L’IS, qui existe depuis plus d’un siècle, constitue l’une des plus grandes organisations politiques mondiales, ayant joué un rôle clé dans de nombreux moments historiques, qu’il s’agisse de l’équilibre politique mondial ou du développement. économique et social».
Au cours de ces réunions, des discussions approfondies ont eu lieu sur les principales priorités mondiales, notamment la paix, la sécurité, l’égalité, ainsi que sur des défis inquiétants tels que la montée de l’extrême droite à travers le monde. Ces questions concernent tous les socialistes et sociaux-démocrates, qu’ils soient affiliés ou non à un parti.
Un autre point saillant de ces rencontres a été la centralité retrouvée de la question palestinienne. “Pendant longtemps, cette cause avait perdu sa place au sommet des priorités de l’Internationale Socialiste. Cependant, compte tenu des positions fermes du Maroc et de l’USFP face au conflit et au génocide en cours à Gaza, cette question est redevenue essentielle lors de ce congrès.», déplore notre intervenante.
Ainsi, le Maroc accueille cette semaine un événement majeur, apportant non seulement des perspectives politiques et idéologiques au projet socialiste à l’échelle mondiale, mais aussi organisationnelles, renforçant la visibilité et le rôle de l’EI face aux nombreux défis de notre -. . .
Également contacté par Hespress FR, Dylan Boutiflat, secrétaire international du Parti socialiste français, partage les mêmes objectifs : «Nous sommes venus à Rabat avant tout pour rencontrer nos camarades marocains de l’USFP. Nous avons été chaleureusement accueillis par Driss Lachgar et les membres de l’USFP, ce qui a ravivé le souvenir des nombreux combats communs que nous avons menés ensemble : combats pour la démocratie, pour la libéralisation de nos pays, et notamment pour les droits de l’homme. l’homme et les libertés fondamentales. Ces luttes, souvent partagées entre socialistes marocains et français, incarnent les valeurs universelles de justice sociale et de solidarité.».
Aujourd’hui, alors que le monde est plongé dans une période marquée par de multiples crises – des guerres au Moyen-Orient, en Méditerranée, en passant par l’Ukraine et les conflits en Afrique, notamment en République démocratique du Congo – il est impératif de renforcer nos liens et de faire en sorte que notre coopération concrète, note le secrétaire international du Parti socialiste français avant d’indiquer que le Conseil mondial de l’IS a justement vocation à travailler ensemble sur des solutions concrètes qui amélioreront la vie des populations. En France, nous nous battons pour que le Président de la République entende les aspirations des Français à un vrai changement, à une vie meilleure.
Suivant les mêmes démarches, affirme-t-il, l’USFP au Maroc partage cette ambition : celle de transformer concrètement la vie des citoyens par une action politique audacieuse et responsable. Nous savons que lorsque les socialistes sont au pouvoir, ils agissent pour le progrès. L’USFP, lors de ses gouvernements il y a vingt ans, a démontré sa capacité à améliorer les conditions de vie. En France, lorsque les socialistes gouvernent, nous portons aussi cette ambition de transformation sociale, non seulement pour remporter les élections, mais pour faire évoluer nos sociétés vers plus de justice et d’égalité.
Revenant sur la gravité de la situation actuelle, Dylan Boutiflat assume que «Dans ce contexte mondial troublé, nous avons l’obligation, à la fois politique et morale, de tenir un discours exigeant et responsable sur la guerre en Palestine et en Israël. En septembre, le Parti socialiste français a qualifié la guerre d’Israël contre la Palestine de « génocidaire », non pas par rhétorique, mais sur la base d’analyses juridiques et des conclusions d’ONG internationales. Ce conflit ne peut se réduire à une réponse disproportionnée aux actes terroristes du 7 octobre ; cela fait partie d’un long processus de déshumanisation des Palestiniens et de légitimation de la colonisation, que nous contestons depuis des décennies».
Selon lui : il ne suffit pas de dénoncer les crimes : il faut proposer une perspective politique. En tant que socialistes, nous avons toujours été porteurs d’un agenda de paix, capable de dialogue, comme en témoignent les relations historiques avec Yasser Arafat et Shimon Peres. Aujourd’hui, avec des dirigeants comme Pedro Sánchez, nous avons la responsabilité d’élaborer des solutions audacieuses qui ne se limitent pas à la solution à deux États, mais qui garantissent aux Palestiniens le respect de leurs droits fondamentaux : l’accès à l’eau, à l’éducation, au travail et la fin de la logique d’enfermement, de colonisation et de violence systématique.
“Face aux souffrances actuelles, marquées par des dizaines de milliers de morts et des atrocités perpétrées de part et d’autre, nous devons maintenir un cap clair. Le Hamas a commis des actes terroristes que nous condamnons fermement, mais le débat ne peut se limiter à cela. Notre priorité doit être de mettre fin à la guerre, de libérer les otages et les prisonniers politiques et de construire un avenir pour les peuples concernés. C’est notre responsabilité en tant que socialistes : proposer un horizon de paix, de justice et de dignité pour tous», expert-il.
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