Rémi Génis, 43 ans, adjoint à la propreté urbaine et à l’environnement, démissionne de ses fonctions auprès de Louis Aliot. Il le confirme à L’Indépendant. Un coup dur en cette fin d’année 2024 pour le maire Rassemblement national de Perpignan.
Il faisait partie des prix de guerre du candidat Aliot, de ces soi-disant colistiers »ouverture» : Rémi Génis démissionne de son poste d’adjoint à la Ville de Perpignan. Il confirme à L’Indépendant ce dimanche 22 décembre 2024 avoir adressé un courrier au préfet en ce sens, comme l’exige la procédure. La préfecture des Pyrénées-Orientales assure qu’il a enregistré sa lettre de démission le 18 décembre. Il peut, s’il le souhaite, continuer à siéger au conseil municipal, il peut aussi poursuivre son mandat. au sein de l’assemblée de Perpignan Méditerranée Métropole.
A Perpignan, Rémi Génis était à la tête d’une délégation si précieuse à Louis Aliot : la propreté urbaine. Mais pas seulement, ce quadragénaire a également été délégué au développement durable, à la gestion de l’énergie, à l’environnement, à la biodiversité, à l’embellissement de la ville et du cadre de vie, ainsi qu’à la voirie et aux espaces publics. C’est une très grande partie de cette fameuse politique quotidienne, l’un des grands arguments de Louis Aliot concernant sa gestion de la ville.
Rémi Génis n’a pas souhaité donner les raisons de son départ. Selon les informations de L’Indépendant, il aurait déjà fait part de son mécontentement à l’égard « méthodes de gestion interne“Il l’aurait même déjà notifié par écrit, il y a environ deux mois.”Il a déclaré qu’il ne supportait plus de ne pas être écouté, d’être exclu des questions qui concernaient pourtant ses délégations.»nous confions place de la Loge.
Rémi Génis, 43 ans, chef d’entreprise de la société Publissud, avait déjà prouvé par le passé qu’il n’était pas du genre à rester les bras croisés. En 2022, mécontent de la décision de Louis Aliot de ne pas retirer les panneaux publicitaires qu’il jugeait illégaux, il saisit le tribunal administratif dans l’espoir d’obliger le maire à les supprimer. Atmosphère.
Une porte d’entrée pour Pierre Parrat ou Chantal Bruzi ?
Cette nouvelle démission est un coup dur pour le maire du Rassemblement national qui a déjà perdu sa numéro deux, l’ancienne adjointe aux finances et aux impôts Marie Bach. Elle était d’ailleurs présentée à l’époque comme colistière « d’ouverture ». Bernard Reyes, ancien député des quartiers nord et la conseillère municipale Charlotte Cailliez ont également claqué la porte de la majorité. Tout comme Catherine Pujol, un -, avant de demander à revenir.
La perte de son adjoint à la propreté urbaine et à l’environnement, un an avant de faire le bilan de son mandat en vue des élections municipales de 2026, met Louis Aliot dans une position inconfortable. Que va décider le maire de Perpignan ? Après le départ de Marie Bach, il reprend la délégation financière. Lui qui est aussi déjà en charge de la sécurité. Sans oublier ses nombreux autres mandats (en communauté urbaine, dans le département, au sein du RN). Récupérer la gestion d’une nouvelle délégation semble difficile. Va-t-il une nouvelle fois redistribuer les cartes à ses adjoints actuels, dont certains ont déjà une très longue liste de délégations à leur actif ? Profitera-t-il de ce départ pour intégrer dans sa majorité Pierre Parrat et/ou Chantal Bruzi, les deux conseillers municipaux compatibles Aliot qui ont quitté le groupe d’opposition le 20 décembre 2024 ? Cette démission va-t-elle affaiblir une majorité qui connaît déjà des divisions ? Et ce, trois mois avant la décision des juges dans son procès pour emploi prétendument fictif d’assistants parlementaires européens qui pourrait lui coûter son siège de maire ? Louis Aliot n’a pas souhaité commenter le sujet, répondant simplement : «Il sera remplacé lors du prochain conseil municipal« .
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