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Dans le Tarn, l’association Les chats de l’ombre lutte sans relâche contre la prolifération des chats errants. Nous avons accueilli Anouk et Valérie, deux bénévoles dévouées, lors d’une opération de piégeage à Noailhac, commune confrontée à ce fléau.
Jeudi 18 décembre, sur la commune de Noailhac (Tarn), Anouk et Valérie, deux bénévoles engagées de l’association Les chats de l’ombre, étaient en mission. Leur objectif : capturer les chats errants pour limiter leur prolifération tout en veillant à leur santé. Une tâche complexe, parfois ingrate, mais indispensable au bien-être des félins et à l’équilibre des quartiers.
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Depuis sa création en 2022, Les chats de l’ombre, basés à Castres, s’imposent comme un acteur incontournable de la protection animale dans le sud du Tarn. La mission de l’association est d’entretenir et de soigner les populations de chats errants en étroite collaboration avec les communes et des partenaires comme la Fondation Brigitte Bardot et 30 Millions d’Amis. À ce jour, plusieurs ententes ont été signées avec des municipalités pour organiser des opérations de piégeage. C’est dans ce contexte que Mathieu Francis, maire de Noailhac, a fait appel à leurs services :
« Nous avons reçu de nombreuses demandes de riverains mécontents mais aussi de ceux qui cherchaient une solution sans savoir exactement comment agir », explique-t-il.
Une technique éprouvée
Pour capturer les chats, les bénévoles utilisent d’ingénieuses cages pièges. Valérie détaille le procédé : « Nous plaçons les cages aux endroits où les chats sont habituellement nourris. A l’intérieur, on met de la nourriture et des petites gourmandises. Lorsque le chat s’approche, le mécanisme se déclenche et la porte se ferme. « Une fois la cage fermée, ils la recouvrent rapidement d’une couverture : « Plongé dans le noir, l’animal se calme instantanément », ajoute Anouk.
Idéalement, la municipalité prévient les habitants de ne pas nourrir les chats la veille de l’opération, augmentant ainsi les chances de réussite. Une fois capturé, chaque animal est transféré dans une cage de transport et acheminé à la clinique vétérinaire Siala, hors Castres, pour être stérilisé ou castré. Les chats sont ensuite relâchés dans leur environnement d’origine. Certains, plus sociables, sont placés en famille d’accueil ou proposés à l’adoption.
Obstacles et surprises
Si le système fonctionne bien, les opérations ne sont pas exemptes de mauvaises surprises. « Plusieurs fois, nous avons retrouvé des cages vides, parfois sans nourriture. On a découvert que des gens venaient voler les chats ou pire, leur faire du mal », déplore Valérie. Parfois, d’autres animaux se retrouvent piégés : « Nous avons déjà attrapé des hérissons, des rats et même des crapauds ! », plaisante-t-elle.
Malgré ces difficultés, les deux bénévoles restent déterminés : « Nous réalisons une quarantaine de pièges par mois. Ce n’est pas toujours facile, mais les résultats sont là », se réjouit Anouk. A Castres par exemple, 270 chats ont été capturés dans le quartier du Petit-Train et une centaine à Borde Basse. Petit à petit, l’association « gagne du terrain », même si, selon Valérie, « c’est un peu comme le serpent qui se mord la queue : ne laisser qu’une seule femelle peut suffire à tout relancer ».
Une mission animée par la passion
Passionnés, les deux bénévoles ne comptent pas leurs heures : « Nous sommes fiers de faire ça, mais c’est parfois décourageant. Certains nous mettent des bâtons dans les roues », admettent-ils. Ils continuent cependant avec détermination, convaincus de l’utilité de leur engagement. « Il y a encore beaucoup à faire, mais chaque piège est une victoire », conclut Valérie. A Noailhac, ce jeudi, leur mission s’est terminée sur une note positive : trois chats ont été capturés et pris en charge. Un petit pas en avant pour la communauté féline locale, et une grande satisfaction pour ces deux gardiens de l’ombre.
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