C’est plus nuancé. Cela dépend des thèmes.
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La fiscalité reste le point le plus sensible ?
Il y a deux conceptions de la société autour de la table. Certains partis affirment que chacun doit faire des efforts, y compris par le biais de la fiscalité, pour résoudre la situation budgétaire. Et puis, il y a notre vision qui consiste à dire que nous sommes dans le pays qui a les contributions publiques les plus élevées – plus de 330 milliards d’euros par an, tous niveaux de puissance confondus – et que, sur cette base, tous les efforts doivent être faits dans les réductions de dépenses et les réformes. Tout le débat porte sur cela. Nous n’avons pas besoin de plus d’argent, nous avons besoin de réformes structurelles et opérationnelles. La SNCB est aujourd’hui inefficace. Elle n’a pas besoin de plus d’argent, elle a besoin d’être réformée. Partout, on nous dit qu’il nous faut de l’argent. Les routes ne sont pas en bon état, il faut de l’argent. Enseigner, ce n’est pas bien, il faut de l’argent. Nous avons besoin d’argent dans la police, dans le système judiciaire. Partout. Où s’arrête-t-il ? Nous avons un problème avec l’organisation de l’État et des structures.
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Les cinq partis autour de la table semblent d’accord pour réduire le train de vie de l’État, non ?
Je dois admettre que, sous la houlette de l’entraîneur Bart De Wever (N-VA), la vision que je viens de vous présenter fait son chemin. On parle d’un effort compris entre 20 et 25 milliards sur le législatif. C’est sans précédent ! Mais les vieux réflexes sont toujours là. Quand il faut commencer à supprimer une subvention de 4 millions pour une structure dont personne ne sait à quoi elle sert, cela reste compliqué.
mouetteJe suis favorable à ce que tous les présidents de partis rejoignent le prochain gouvernement fédéral.
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Rejoindrez-vous le prochain gouvernement ?
Nous verrons, mais je pense que ceux qui négocient doivent entrer au gouvernement. Si ce n’est pas le président, alors le numéro 2 – David Clarinval au MR. La situation est si grave qu’il ne serait pas absurde que tous les présidents de partis tournent autour de la figure de Bart De Wever.
Il est favorable, n’est-ce pas ?
Je pense qu’il y est favorable. J’y suis également très favorable. En tout cas, ce gouvernement ne peut plus bloquer la coalition Vivaldi. C’est aussi pourquoi la négociation prend du -. Nous aurons un accord très détaillé. Lorsque nous devons entreprendre des réformes majeures et les faire rapidement, cela ne fait pas de mal que la planification soit claire. Nous avons déjà perdu six mois. Les six prochains mois seront décisifs. Des réformes doivent être faites très rapidement pour nous protéger.
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Se protéger de quoi ?
Je crains moins la Commission européenne que les marchés financiers. Heureusement, la Commission est là pour veiller à la bonne tenue des comptes publics. Mais son champ d’action sera limité. La France est dans une telle catastrophe que si la Commission est dure avec nous, que fera-t-elle avec la France ? C’est un peu la logique du « trop gros pour faire faillite ». Pour moi, ce sont surtout les marchés financiers qui m’inquiètent. La Belgique est une très bonne cible pour eux. Je ne crois pas à un scénario de l’ampleur grecque, mais le risque est une hausse des taux d’intérêt, des projets que l’on ne peut plus financer, un ralentissement de l’activité économique, une inflation maîtrisée. Je ne suis pas sûr que nous puissions encore garantir l’avenir de notre pays si nous ne réagissons pas rapidement. La situation est très grave.
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