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démantèlement du vaste trafic de drogue à base de prégabaline, la « drogue du pauvre »

Un vaste réseau de trafic de drogue contenant de la prégabaline a été démantelé à Clermont-Ferrand, a indiqué vendredi la gendarmerie.

Surnommé « la drogue du pauvre », ce traitement des crises d’épilepsie est utilisé à mauvais escient par les toxicomanes.

Quatre personnes ont été mises en examen jeudi et placées en détention provisoire.

Un vaste réseau de trafic de drogue contenant de la prégabaline a été démantelé à Clermont-Ferrand, a indiqué ce vendredi 20 décembre la gendarmerie, qui a précisé qu’au total 245 000 gélules, d’une valeur de 750 000 euros, ont été saisies dans le cadre de cette opération. Quatre personnes ont été mises en examen jeudi et placées en détention provisoire, selon un communiqué de la gendarmerie transmis à l’AFP.

Prégabaline, mieux connue sous son nom commercial Lyrica et surnommée “la drogue du pauvre”, Est “très consommé dans la rue”, explique le colonel Ludovic Ehrhart, chef de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp). Ces timbres, “qui ne coûte que quelques euros”, sont détournés de leur usage et “utilisé à des fins addictives”, ajoute-t-il.

Anomalies liées aux commandes non exécutées

L’affaire a débuté début mai lorsque plusieurs clients d’une société de distribution pharmaceutique ont signalé des anomalies liées à des commandes non honorées pour leur traitement. Une enquête interne a révélé que plus de 600 000 tablettes ont été volées entre mai et août, causant un préjudice estimé à 300 000 euros pour l’entreprise.

Les enquêteurs de la Section de recherche de Clermont-Ferrand et de l’Oclaesp ont alors pris le relais. Ils ont identifié deux employés qui volaient la drogue et la détournaient au profit d’un réseau de trafiquants opérant dans la région de Clermont.

Lundi et mardi, quatre individus ont été interpellés après un nouveau vol de deux palettes de prégabaline (2 304 cartons), puis mis en examen et placés en détention provisoire. Il s’agit de “des trentenaires” déjà « connu pour quelques petites arnaques », a déclaré à l’AFP une source proche du dossier.

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Outre les 245 000 capsules, plus de 200 000 euros en espèces ont également été saisis lors de la perquisition, ainsi que des cigarettes de contrebande, quatre armes à feu dont deux fusils d’assaut, huit grenades à main, plusieurs centaines de cartouches et divers stupéfiants.

Depuis « 3-4 ans » le trafic de drogue a « explosé »ajoute le colonel Ludovic Ehrhart. Ce trafic, saisi par « groupes criminels structurés », avoir «des effets très concrets» sur la sécurité publique, a-t-il répété, « cela contribue à des agressions violentes ou à des vols » observé par les forces de l’ordre.

Face à la multiplication des cas d’abus, de dépendance et de falsifications d’ordonnances, l’Agence nationale de sécurité du médicament a restreint en mai 2021 les conditions de prescription de la prégabaline, désormais limitées à six mois et faisant l’objet d’une prescription sécurisée et infalsifiable. Les médicaments contenant de la prégabaline sont prescrits dans le traitement de l’épilepsie mais également pour traiter les troubles anxieux généralisés et les douleurs neuropathiques. Leur mauvaise utilisation peut entraîner des complications telles que le coma, des troubles de la conscience et entraîner la mort.


La rédaction de TF1info auprès de l’AFP

 
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