Le rapport du CEP sur la débâcle de la banque privée et les carences des autorités a suscité de vives réactions de tous les bords politiques. Anthologie.
Après le rapport du CEP sur le Crédit Suisse, les Verts et le PS ont souligné vendredi le risque que représente la « banque XXL » UBS, appelant les autorités à accélérer les travaux visant à renforcer la législation « trop grande pour faire faillite ». . Les partis n’ont pas manqué de critiquer la cupidité des dirigeants de l’institut repris en catastrophe.
“La Suisse ne pourrait pas résister à un nouvel effondrement ou à un sauvetage des banques”, a déclaré le parti écologiste, alors que le rachat de CS par l’UBS, garanti par l’Etat, a créé une nouvelle mégabanque. Pour les Verts, la Suisse a besoin d’une « Lex UBS » pour contrôler les risques particuliers émanant de cette banque.
Les écologistes réclament des règles strictes pour la gestion de l’entreprise, une compensation pour la garantie implicite de l’État et des fonds propres et des liquidités nettement plus importants, selon un communiqué de presse.
« Mentalité de libre-service »
Pour le PS, les conclusions de l’enquête sur la débâcle du Crédit Suisse montrent qu’UBS représente un «risque insupportable» pour la Suisse.
Le Parti socialiste a fustigé la « mentalité de libre-service » des dirigeants de la banque. Le coprésident Cédric Wermuth a évoqué les 32 milliards de primes en dix ans, alors que l’institut aux deux voiles avait perdu la même somme durant cette période. Sans compter les 11 milliards d’amendes infligées par les autorités de régulation.
Le parti réclame l’interdiction des primes au sein de l’actuelle UBS, une revendication contenue dans une motion socialiste adoptée en mai 2023 par le Conseil national. Il appelle le Conseil des Etats à adopter rapidement ce texte.
Le Conseil fédéral doit également accélérer la révision du projet « Too big to fail » sur les banques systémiques. Selon les projets actuels, cette législation ne devrait pas entrer en vigueur avant 2030, un calendrier qualifié d’« irresponsable » par le PS.
“Jamais plus”
Les Verts libéraux appuient les mesures recommandées par le SCEP. Le président du PVL, Jürg Grossen, souligne toutefois que « la mauvaise gestion ne peut pas être corrigée par la réglementation ».
Le Centre appelle le Conseil fédéral, la Banque nationale suisse (BNS) et l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) à prendre plus au sérieux leur rôle en matière de surveillance des marchés financiers. Les mesures préconisées par le CEP doivent être mises en œuvre sans être édulcorées.
«C’est la seule façon de garantir que la population suisse n’aura plus jamais à supporter les conséquences de la gestion irresponsable d’une grande banque suisse», a déclaré le conseiller national valaisan Philipp Matthias Bregy, président du groupe. parlementaire, cité dans un communiqué.
Pas de zèle réglementaire
Le PLR s’est félicité du fait que le CEP n’exigeait pas sans discernement une plus grande capitalisation des banques d’importance systémique. “La FINMA ne doit pas être renforcée en tant que régulateur, mais dans l’application systématique des instruments de surveillance existants”, a prévenu le parti dans un communiqué de presse.
Dans le même esprit, Economiesuisse met en garde contre tout excès de zèle réglementaire. L’organisation faîtière a demandé de ne pas pénaliser «inutilement» l’UBS, notamment en raison de son importance dans le soutien de l’industrie suisse d’exportation à l’étranger.
Le PLR en a également profité pour saluer le travail de sa ministre, Karin Keller-Sutter, lors de la débâcle du CS. Son action a permis d’éviter une crise financière internationale, a souligné le parti.
Ueli Maurer et l’UDC silencieux
Dans les années décisives qui ont précédé la chute du Crédit Suisse, le Département fédéral des finances (DFF), alors dirigé par le conseiller fédéral Ueli Maurer, « dormait » et s’en prenait au PLR. Il relève notamment la communication incomplète du ministre de l’UDC. Le CEP a également noté que le DFF n’avait pas réussi à mettre en place un filet de sécurité en matière de liquidité.
Mis en cause, Ueli Maurer ne compte pas commenter le rapport pour le moment. L’ancien élu souhaite d’abord l’examiner lui-même, a indiqué son parti à Keystone-ATS. L’UDC n’a pas commenté le rapport du CEP, préférant se concentrer sur la question européenne, a déclaré le secrétaire général Henrique Schneider. (at)
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Après la chute du dictateur Bachar al-Assad, un intense trafic diplomatique vers la Syrie s’est instauré. Les États occidentaux cherchent à établir des contacts avec le gouvernement de transition. La Suisse a également envoyé un représentant à Damas.
Avec la fuite de Bachar al-Assad vers la Russie il y a dix jours, le régime dictatorial du clan Assad, qui dominait la Syrie depuis 54 ans, s’est soudainement effondré. Les nouveaux dirigeants de Damas sont les rebelles victorieux, dont la faction la plus puissante est le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), considéré par l’ONU comme une organisation terroriste. En accord avec l’ONU, la Suisse a également sanctionné le HTS et son chef, connu sous le nom d’Abou Mohammed al-Joulani (né Ahmed al-Chara), aujourd’hui l’homme fort de Damas.
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