Après deux semaines de Challenge Cup, où les ciel et blanc n’ont pas eu de résultats vraiment probants, l’Aviron Bayonnais se rend à Vannes ce samedi avec prudence, mais ambition.
C’était avec une victoire serrée (17-16 contre les Scarlets) et un coup dur (52-12 au Stade de la Ruche) que l’Aviron Bayonnais a débuté sa campagne européenne, une compétition où la direction a annoncé des objectifs clairs de qualification. Après deux journées, les Basques sont certes derniers, mais dans un groupe où quatre équipes sur six se qualifient, il faudrait un cataclysme pour que Bayonne ne passe pas le cap.couper». “On ne veut pas mettre cet objectif (de qualification, NDLR) de côté, mais la priorité reste le championnat.explique Swan Cormenier. Nous voulons faire mieux que l’an dernier dans ce Top 14. Voilà, nous sortons de deux semaines un peu compliquées au niveau des résultats en Coupe d’Europe, nous avons pris une bonne leçon à Edimbourg vendredi et nous avons attaqué lundi, avec un en vue du déplacement à Vannes, qui est sur une très bonne dynamique.»
Nous n’y irons pas pour découvrir les traditions
Si la plupart des équipes de Top 14 découvrent La Rabine et cette belle équipe vannaise, Aviron a, dans son passé récent, affronté à plusieurs reprises l’équipe entraînée par Jean-Noël Spitzer en Pro D2. Ainsi, samedi après-midi, les Basques ne seront pas surpris par la merveilleuse ambiance qui règne en Bretagne. “Ce week-end, nous savons que nous mettrons le pied sur un terrain hostile, à l’image de ce que nous pouvons mettre en place à Bayonnecontinue le pilier. Il y aura un stade plein, une ambiance particulière.»
Pourtant, ciel et blanc l’assurent : ils ne comptent pas se rendre à Vannes en classe découverte, même si ce déplacement dans le Morbihan change des déplacements classiques du Top 14, à Toulouse, Paris ou Montferrand. “On n’y ira pas pour découvrir les traditions, manger une crêpe bretonne ou voir les dansesinsiste le gaucher. Nous ne partons pas en vacances. C’est tout nouveau d’y aller en Top 14, c’est vrai, mais si on commence à les regarder jouer et qu’on y va pour voir comment se passe le rugby en Bretagne, le RCV risque de nous donner une bonne leçon..»
Luke Tagi et Xan Mousques ont repris le collectif
Cormenier, qui deviendra bientôt «centurion» (lire ci-dessous), attend «une rencontre avec un jeu très direct et frontal», samedi après-midi. “Vannes a derrière lui un beau pack et des joueurs de qualité. Leur équipe est assez complète», ajoute-t-il. Alors Basques et Bretons s’engageront-ils dans une bataille acharnée en mêlée fermée dans trois jours ? « Nous sommes performants dans ce secteur lorsque nous le décidons vraiment », reconnaît-il. J’ai remarqué que lorsque la mêlée est malmenée la semaine précédente, on décide de se réveiller. Nous avons des armes à utiliser, mais cela ne doit pas être un jour avec, puis un jour sans. Et puis, il ne faut pas oublier que la mêlée reste un domaine très collectif.
A ce propos, l’Aviron Bayonnais a profité de la trêve européenne pour récupérer quelques absents. Mardi matin, sous le soleil de Jean Dauger, le troisième ligne Rémi Bourdeau s’est entraîné normalement, après avoir disputé son premier match de la saison en Écosse trois jours plus tôt. Le pilier droit Luke Tagi a également participé à la séance sans restriction, tout comme l’ailier Xan Mousques. En revanche, le centre Federico Mori était encore en phase de réhabilitation. Le talonneur Facundo Bosch, bien qu’en tenue de sport, ne s’est pas entraîné. Il a regardé la séance de côté.
C’est le jeune Lucas Martin, aux côtés de Swan Cormenier et Pascal Cotet, qui a poussé en mêlée, tandis que la paire Chouzenoux-Paulos s’entraînait en cage. En troisième ligne, Esteban Capilla, Giovanni Habel-Kuffner et Rodrigo Bruni portaient la chasuble des probables titulaires, mais c’est jeudi matin que Grégory Patat annoncera, à ses joueurs, qui seront les vingt-trois élus pour défendre les couleurs. de Bayonne en Bretagne.
Cygne Cormenier futur « centurion »
Swan Cormenier (28 ans) devrait disputer ce week-end son centième match à l’Aviron Bayonnais. Il y a peu de « centurions » dans le groupe ciel et blanc. Il n’y en a en fait que trois : Torsten van Jaarsveld, Baptiste Héguy et Guillaume Rouet. “C’est une satisfaction personnelle, c’est quelque chose de beauil admet. Je suis très fier de passer cette barre. Je ne viens pas forcément de la formation bayonnaise, mais cela reste quelque chose de très symbolique. Une fois cet objectif atteint, il faudra regarder encore plus haut.» Arrivé au Pays Basque en 2019, après deux années passées du côté d’Albi (Fédérale 1), la trajectoire du pilier gauche est étonnante. Malgré des débuts pas toujours faciles, il a su se faire une place dans l’effectif ciel et blanc, au point de devenir l’un des titulaires à gauche de la mêlée. Cette saison, il alterne avec Andy Bordelai et sort d’un très gros match contre Paris. “Même lors des deux premières saisons à Bayonne, je n’étais pas forcément destiné à poursuivre l’aventure ici.continue-t-il. C’est du moins ce que j’ai cru comprendre par moments, de la part de certaines personnes, mais je suis toujours là. J’ai la confiance du club. Les choses ne se passent donc pas comme certains pourraient le penser. Il peut y avoir des surprises et j’en suis plutôt fier.»
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