Teofilo Chantre – Studio de l’Ermitage – Paris, 75020

Les mélodies de Teofilo Chantre agissent comme des sortilèges : des chansons légères comme le vent, douces comme l’amour, toutes chargées des embruns de son petit archipel, le Cap-Vert. Lui-même, modestement, reconnaît cette magie qu’il entretient depuis son enfance, lorsqu’il compose des poèmes sur les traces de son père, errant sur les collines arides de son île d’adoption, São Vicente. « D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu en tête une musique peu insistante, résistante : tel jingle qui m’inspire, telle mélodie qui me hante… Alors, pour ne pas sombrer dans l’obsession, je livre en créant des chansons. . », avoue Teófilo. Au cœur de ses chansons, façonnées en créole capverdien, il peint des petits morceaux de son pays, crée des histoires typiquement capverdiennes. Il chante l’amour qui relie deux âmes sur le fil d’une bossa (Alma sorriso), revient sur la perte de l’être aimé et l’espoir tenace du renouveau (É sô dò), ou encore emprunte à son parolier le Père Vitorino Chante les paroles d’une sérénade lumineuse (Serenata pa nha mê). Sur ce disque, il s’adresse également aux nouvelles générations, comme dans Futuro d’evolução, où il décrit la transformation du monde et la nécessité de préserver les traditions. Enfin, deux chansons en français rendent hommage à sa culture d’adoption et à ses maîtres comme Gainsbourg et Nougaro : Quand on a le coeur et l’Occident et Ma petite musique.

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