Le Sénat a adopté mercredi à l’unanimité le texte qui autorise l’exécutif à lever des impôts et à emprunter pour financer l’Etat et la Sécurité sociale, déjà voté à l’Assemblée nationale lundi.
Publié le 18/12/2024 16:58
Mis à jour le 18/12/2024 17:38
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Il s’agit d’un premier pas vers la sortie de l’impasse budgétaire. Le projet de loi spéciale a été définitivement adopté mercredi 18 décembre au Parlement après un dernier vote unanime au Sénat (345 votants). Ce texte, visant à assurer la continuité de l’État, a été examiné en urgence après la censure du gouvernement de Michel Barnier.
Après l’Assemblée nationale lundi, la chambre haute du Parlement a approuvé ce projet de loi atypique et très limité dans sa portée, qui autorise l’exécutif à lever des impôts et à emprunter pour financer l’Etat et la Sécurité sociale. La loi spéciale peut donc être promulguée avant le 31 décembre, mais elle n’épargnera pas au futur gouvernement et au Parlement de doter la France d’un budget pour l’année à venir.
« Cette loi spéciale donne tout ce dont l’État a besoin pour assurer ses fonctions essentielles début 2025, mais sans plus. Il faut le terminer le plus rapidement possible. » par un budget, a estimé le rapporteur général de la commission des finances au Sénat, LR Jean-François Husson. Comme à l’Assemblée nationale, les débats ont tourné autour de la question de «projet de loi sur la censure»Les partisans de Michel Barnier tentent de reprocher à l’opposition sa responsabilité dans l’interruption des débats budgétaires.
La gauche, minoritaire au Sénat, a protesté contre ces critiques. Le communiste Pascal Savoldelli dénoncé « une séquence de communication désastreuse destinée à effrayer nos compatriotes »quand l’écologiste Thomas Dossus estimait que « les mêmes causes produiront les mêmes effets » et « entraînera la même chute de François Bayrou ».
De nombreuses voix au Sénat, dominées par une alliance de la droite et du centre, ont également profité de ce débat sur la loi spéciale pour demander que les débats budgétaires reprennent là où ils s’étaient arrêtés au moment de la censure, sans déposer un nouveau projet de loi de finances. facture. « Cela permettrait de tout rediscuter, mais dans des délais plus raisonnables » que s’il fallait repartir de zéro avec un nouveau budget, a convenu le président socialiste de la commission des finances, Claude Raynal.
L’indexation du barème de l’impôt sur le revenu à l’inflation, proposition déjà formulée par l’opposition à l’Assemblée nationale, a une nouvelle fois été déclarée irrecevable en raison du champ d’application très restreint de cette loi spéciale, réduite aux urgences budgétaires. (domaine dans lequel s’inscrit par exemple l’aide à Mayotte). Mais cela peut être corrigé à - si un budget approprié est adopté au cours du premier trimestre 2025.
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