Ziguinchor, 18 déc (APS) – Le Sénégal se porte globalement bien en matière de protection des droits de l’homme, même s’il y a encore beaucoup d’efforts à faire dans divers domaines, a indiqué mercredi à Cap Skirring (Ziguinchor, sud), le représentante du bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Ayéda Robert Kotchani.
« En matière de droits de l’homme, aucun pays n’est un champion absolu. Au Sénégal, comme dans tous les pays démocratiques, il y a des progrès forts que nous encourageons. Mais il y a des domaines dans lesquels nous pensons que des efforts doivent être faits. Il y a des choses à perfectionner», a-t-il déclaré.
Il s’exprimait en marge d’une séance de renforcement des capacités des magistrats et avocats des cours d’appel de Ziguinchor et de Tambacounda.
Cette session de formation, ouverte mercredi à Cap-Skirring, dans la région de Ziguinchor, porte sur le thème : « L’applicabilité des normes internationales des droits de l’homme au niveau national ».
“Au niveau de notre bureau, nous continuerons à accompagner les Etats dans la promotion des droits de l’Homme, à travers les institutions gouvernementales, comme la Commission nationale des droits de l’Homme mais aussi l’Observatoire national des lieux de privation de libertés”, a promis M. Kotchani.
Le chef du bureau Afrique de l’Ouest du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme indique qu’au Sénégal, « les défis majeurs concernent principalement l’enfance, un domaine marqué par l’absence de code, comme de texte d’encadrement ».
Il a par exemple pointé « le faible taux de scolarisation observé dans plusieurs endroits du pays ».
« Dans certaines régions du Sénégal, ce taux de scolarisation reste encore très faible. C’est la même chose pour les soins médicaux qui posent problème”, a-t-il déclaré.
« Nous avons constaté d’énormes efforts. Par exemple, nous avons le statut de Commission nationale des droits de l’homme du Sénégal, dont la loi a été votée en septembre dernier », s’est néanmoins félicité Ayé Robert Kotchani.
Il recommande l’installation d’antennes régionales de la Commission nationale des droits de l’homme.
Pour réussir les défis liés à l’effectivité des droits de l’homme, le directeur des droits de l’homme au ministère de la Justice, Julien Ngane Ndour, a souligné la nécessité d’offrir une formation continue aux magistrats « pour leur permettre de mieux appliquer les normes internationales en interne ».
« Des normes internationales sont mises en place pour les justiciables. Par conséquent, nous devons toujours proposer des séances de renforcement des capacités aux magistrats pour une meilleure application des normes et traités internationaux », a-t-il recommandé.
Le procureur général près la cour d’appel de Ziguinchor, Saliou Mbaye, a expliqué que cette réunion du Cap-Skirring « arrive à point nommé, surtout dans un contexte où les magistrats sont appelés à appliquer les normes internationales aux côtés des normes juridiques. interne “.
“Cette activité leur permettra, avec les experts, de trouver des solutions et des bonnes pratiques pour que le justiciable trouve toujours ce qu’il cherche”, a ajouté Saliou Mbaye.
FMN/ASG/MTN
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