Ces derniers jours, une série d’articles dans la presse espagnole dénoncent une prétendue campagne orchestrée par le Maroc pour revendiquer Ceuta. Ils avancent que Rabat aurait alloué 50 millions d’euros pour financer des organisations civiles, des imams et des campagnes de désinformation sur Internet, afin de préparer un référendum d’autodétermination après la Coupe du monde 2030.
Malgré ces allégations, la réponse du gouvernement espagnol resterait limitée, ce qui, selon les observateurs, pourrait être interprété comme un signe de faiblesse de Rabat.
Comme c’est souvent le cas dans ce type de publication, les allégations reposent sur des « fuites » attribuées au Centre national de renseignement espagnol (CNI). Aucun document officiel, déclaration publique ou enquête journalistique ne vient corroborer cette information.
Ce récit, qui compare les actions présumées du Maroc à celles de la Russie en Europe de l’Est, s’inscrit dans une dynamique plus large de polarisation médiatique. Le parallèle avec les opérations hybrides de Moscou, visant à déstabiliser l’Ukraine ou les pays baltes, donne une gravité supplémentaire à la situation. Mais ces comparaisons, bien qu’alarmantes, ignorent les relations entre Madrid et Rabat qui n’ont jamais été aussi harmonieuses, comme vient de le souligner José Manuel Albares.
Les relations entre les deux pays restent cruciales pour la gestion des flux migratoires, la lutte contre le terrorisme et les échanges économiques. Par ailleurs, le Maroc, qui revendique officiellement Ceuta et Melilla depuis des décennies, n’a jamais abandonné la voie diplomatique dans ce dossier.
Cette attaque groupée de la presse locale de Ceuta et de certains médias nationaux rappelle la rhétorique du journal de droite El Independiente, qui tentait d’épingler la fédération espagnole de football contre le Maroc qui avait imposé sa carte incluant le Sahara occidental.
Locale
Maroc
Related News :