«Je n’ai aucune nouvelle de lui», a confirmé son avocate, Me Anne-Catherine Le Her. Injoignable depuis plusieurs jours, le parquet a entrepris des démarches pour tenter de le joindre. Sans succès. “Nous avons demandé aux gendarmes de Scaër de se rendre à son cabinet médical et à son domicile pour vérifier sa présence et lui rappeler d’être présent à l’ouverture du procès”, a expliqué la procureure générale, Me Marie-Noëlle Collobert. Son bureau est fermé depuis huit jours et sa boîte aux lettres regorge de lettres dont certaines datent d’avant le 10 septembre. »
“Autant médecin qu’il soit, Antoine Devulder n’est pas au dessus des lois”
Face à l’absence de l’accusé, les jurés, qui devaient siéger tout au long du procès, ont été relevés de leurs fonctions. L’avocat de la partie civile, Me Berthelot, et le procureur général ont tous deux demandé la poursuite du procès, selon la procédure pénale par défaut. « Antoine Devulder, bien que médecin, n’est pas au-dessus des lois », a rappelé le procureur général. L’avocate de l’accusé a de son côté expliqué que dans ce contexte, elle ne défendrait pas son client : « Je ne le défendrai pas », a simplement déclaré Me Le Her. Je ne trahirai pas mon serment d’avocat, car j’ai juré de travailler avec intégrité. »
Pour la victime Anne (*,) l’absence de l’accusé n’est pas une surprise : « Il s’est toujours cru au-dessus des lois. C’est un lâche, déplore-t-elle. J’aimerais qu’il avoue enfin et qu’il soit désolé… J’ai besoin de me reconstruire. » Son avocat, Me Marc Berthelot, s’y attendait également : « Nous avons été choqués par le malaise dont il avait fait preuve lors de la première audience. Il a toujours été insaisissable, jamais avoué… Qu’il ne soit pas là aujourd’hui ne me surprend pas. »
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