« Vous êtes des exemples. Moi aussi, je ferai tout pour obtenir mon diplôme. » Le jeune homme, originaire de Sierra Leone et arrivé il y a quelques mois, a demandé à prendre la parole à l’issue de la cérémonie du diplôme d’études de langue française (Delf) qui s’est déroulée il y a quelques jours, dans la salle de conférence du lycée de Cantau.
He has just started his journey to master the language of the country that welcomes him. “At the beginning, I didn’t know French,” he added. Comme toutes celles et tous ceux qui, lors de cette cérémonie, se sont vu remettre le diplôme qui ponctue leur cursus au sein de l’UPE2A (unité pédagogique pour élèves allophones arrivants).
33 étudiants, de 17 nationalités différentes, ont reçu ce document qui témoigne de leur acquisition des bases fondamentales du français. Filles et garçons d’Ukraine, d’Afghanistan, du Soudan, de Tunisie, du Brésil, d’Espagne, de Colombie, de Cuba, d’Algérie, d’Égypte, du Maroc, de Gambie, etc.
Langue et valeurs
Parmi eux, Anastasia, une jeune Ukrainienne aujourd’hui en 1ère STD2A (Sciences et technologies du design et des arts appliqués) au lycée Cantau, a confectionné des T-shirts sérigraphiés avec des dessins qu’elle a créés pour les offrir à chaque diplômé.
« Il s’agit de la 5e remise de ces diplômes, destinés aux étudiants allophones (dont la langue maternelle est une langue étrangère, NDLR) lors de leurs quatre premières années en France », explique Stella Perez, enseignante responsable de l’UPE2A. C’est souvent le premier diplôme qu’ils obtiennent. »
Pascal Mercier, proviseur du lycée Cantau, s’est félicité pour la mise en place de cette formation dans son établissement, antérieurement à son arrivée. « Toute une équipe s’est engagée pour accueillir ces enfants, venus d’horizons très différents et leur permettre d’acquérir notre langue et nos valeurs, au sein du système éducatif. »
Toute une équipe
«Nous travaillons en équipe, avec la direction du lycée, les conseillers pédagogiques, les infirmières, les enseignants, les agents, pour aider les jeunes dans leur démarche académique et dans d’autres domaines dont ils ont besoin», ajoute Stella Perez, adressant une mention spéciale à Lara, une jeune fille en service civique, très impliquée auprès de la promotion tout juste diplômée et Nathalie Cornec, AESH (accompagnatrice d’élèves en situation de handicap) qui, depuis le début, il y a cinq ans, aide les jeunes allophones à préparer leurs examens. Elle leur apporte également des biscuits qu’elle fabrique et qui, visiblement, connaissent un grand succès.
Parmi le public venu assister à cette cérémonie, on comptait plusieurs élèves accueillis dans la classe NSA (non scolarisée auparavant), créée au lycée Louis-de-Foix, à Bayonne. Mais, face à l’augmentation du nombre, une classe supplémentaire a été ouverte au lycée de Cantau, sous la responsabilité de Faustine Werts. Il s’agit cette fois de donner à ces jeunes étrangers les premières bases d’une éducation qu’ils n’ont, jusqu’à présent, jamais connue.
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