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après une première nuit sous couvre-feu, les habitants attendent la distribution de tonnes de nourriture

Après l’urgence, Mayotte devra relever le défi de la reconstruction. « Dans le domaine du logement, les logements précaires ont été entièrement détruits. Les dégâts sont actuellement en cours d’évaluation concernant l’habitat maçonné : des destructions importantes sont constatées »décrit lundi un document de point de situation des ministères des territoires, de l’écologie et du logement. A ce stade, « La première chose à faire est de mettre les gens à l’abri »selon Patrick Coulombel, co-fondateur de la fondation Architectes de l’urgence, une organisation humanitaire qui tente de transporter 60 000 m2 des bâches sur place, pour couvrir les toits qui fuient, entre autres.

« Un bateau CMA-CGM emportera les premiers éléments nécessaires aux réparations »selon le point quotidien du gouvernement démissionnaire. Actuellement, 8 000 personnes sont hébergées dans des écoles qui fonctionnent encore. 750 places avec tentes et lits picot sont en cours de déploiement. Dès la reprise des voyages, l’ONG Architectes de l’urgence « va lancer une opération de sécurisation des bâtiments, des écoles, des hôpitaux et des logements »explique M. Coulombel à l’Agence - (AFP). « Il est nécessaire de retirer ou de démolir les éléments qui pourraient être dangereux pour que les bâtiments puissent être utilisés rapidement. »

Il y a 100 000 personnes qui vivent « habitats précaires »dont une bonne partie s’est effondrée après le passage du cyclone, comme dans le bidonville du quartier Kawéni, à Mamoudzou. Selon les dernières données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), datant de 2017, quatre logements sur dix sont en tôle à Mayotte, et trois sur dix ne disposent pas d’eau courante. « C’est du bois, de la tôle sur des collines de terre. Vous imaginez le vent qui s’engouffre et la pluie créant des coulées de boue. »le directeur des urgences et des opérations de la Croix-Rouge française, Florent Vallée, a prévenu l’AFP.

La question spécifique de la reconstruction de « des bidonvilles qui sont aujourd’hui des cimetières à ciel ouvert »Selon Estelle Youssuffa, députée LIOT de l’archipel, on cherche toujours une réponse. « Nous voulons une reconstruction durable, cohérente, solidaire et responsable. On ne peut pas imaginer que Mayotte ait survécu pour retourner à l’anarchie, qu’elle soit urbaine ou sociale. »s’est-elle émue mardi sur Inter.

 
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