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La croissance des résidents temporaires au Canada ralentit

Le nombre de personnes ayant un statut temporaire continue, globalement, d’augmenter au Québec, mais beaucoup plus lentement qu’avant, selon les plus récentes données de Statistique Canada publiées mardi. Pour le trimestre se terminant le 1est En octobre, 614 677 personnes étaient des résidents non permanents, c’est-à-dire des demandeurs d’asile, des titulaires de permis de travail ou d’études et leurs accompagnateurs, contre 588 263 au trimestre précédent.

Cette augmentation d’environ 26 000 est cependant bien moindre que pour les deux autres trimestres de 2024, où l’augmentation était de 37 000 pour les mois d’avril-mai-juin et de 38 000 pour les trois premiers mois de l’année. ‘année. «Il y a clairement un ralentissement de la croissance de l’immigration temporaire», constate le sociologue Jean-Pierre Corbeil, professeur agrégé à l’Université Laval.

Ce ralentissement considérable au Québec, qui s’observe également partout au Canada, provient de la baisse du nombre de titulaires de permis de travail, particulièrement observable en Ontario.

Au Québec, le ralentissement de la croissance des résidents temporaires ne vient pas du tout d’une baisse du nombre de demandeurs d’asile, ajoute le professeur Corbeil. « Il est resté stable, il n’y a pas vraiment eu de diminution à cet égard. »

Le Québec demeure la province qui accueille la plus grande proportion de demandeurs d’asile selon son poids démographique, soit 40 %, même si sa population ne représente que 22 % de celle du Canada. «C’est presque le double de son poids démographique. L’Ontario accueille 48 % des demandeurs d’asile, mais pour un poids démographique de 39 %. » L’Alberta et la Colombie-Britannique sont également en dessous de leur poids démographique en termes d’accueil de ces immigrants.

Moins d’étudiants étrangers

Alors que le Canada connaît une baisse du nombre de titulaires de permis d’études, le Québec ne semble pas touché. Même si après avoir connu une légère baisse, les permis d’études ont affiché une légère croissance par rapport au trimestre précédent. « L’essentiel de la diminution [des permis d’étude] était en Ontario», note le sociologue. «Le Québec ne va pas dans la même direction. »

En octobre dernier, le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, communiquait néanmoins son intention de réduire le nombre d’étudiants internationaux avec son projet de loi 74, sans pénaliser les établissements régionaux. Ses répercussions ne sont pas encore observables, mais pourraient se refléter dans les futures collectes de données.

Avec Sarah Boumedda

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