« Ce problème est absolument triste et pourtant nous nous sommes tous pincés pour ne pas rire. » Dans une phrase tirée de sa plaidoirie, Me Damien Vinet, avocat au barreau de Blois, a résumé le fond de ce lundi après-midi, passé dans la salle d’audience du tribunal correctionnel de Bourges.
Kélian Dervogne, 25 ans, Fabien Wingerter, 34 ans, et Mélanie Bedin, 25 ans, se sont rapprochés de la cour d’assises du Cher. Dans la nuit du 1er au 2 août 2022, ils ont bourré une tasse de chocolat de médicament et l’ont saturé de sucre pour masquer le goût des pilules avant de l’offrir à leur invité, à Saint-Eloy-de-Gy. «Pour qu’il meure», dit froidement l’un des trois prévenus.
“La stupidité n’a pas vraiment d’explication.”
Poursuivis pour administration d’une substance nocive aggravée notamment par préméditation et exécution en réunion, ils n’ont ni nié les faits, et encore moins cherché à en minimiser les effets sur le prononcé de leurs peines.
“La bêtise n’a pas beaucoup d’explication”, a résumé Me Vinet, “dans cet acte délirant, infondé, injustifié, peut-être même inexplicable.” Inexplicable est le bon adjectif. Après plusieurs heures de débat, ni les juges, ni les avocats, ni le procureur adjoint n’auraient pu avancer sur la raison profonde qui a poussé ce trio pittoresque, hors circuit et surtout hors de tout contrôle, dans le bras d’un acte criminel. .
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