Martin Regley
17/12/2024 à 16h28Mis à jour le 17/12/2024 à 16h38
Critiqué de tous bords politiques pour son déplacement à Pau, François Bayrou s’est justifié devant l’Assemblée. Devant les députés, il a regretté la fracture entre Paris et le reste de la France.
Nous avons dû attendre 120 heures, même pas ça. Cinq jours de calme, de tranquillité et de réflexion, perturbés par la violence du cyclone Chido à Mayotte et les drames qu’il a provoqués. Cinq jours durant lesquels il s’est préparé à affronter « l’Himalaya » politique qui se dresse devant lui, comme aime à le dire François Bayrou, nouveau Premier ministre.
Mais une première polémique entache le début de son bail : pourquoi s’est-il rendu au conseil municipal de Pau – ville dont il est l’édile – plutôt que d’être présent à Paris pour la cellule de crise sur les événements qui ont touché Mayotte ? C’est la remarque qui lui a été faite lors des traditionnelles « questions au gouvernement » ce mardi à l’Assemblée nationale.
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« Pau est en France »
Mathilde Panot, présidente du groupe insoumis au Palais Bourbon, a regretté son absence : « Vous n’auriez pas dû aller à Pau mais assister à la réunion de crise. »
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“Je dois vous le dire : Pau est en France”, a déclaré François Bayrou. “Si j’avais été dans une mairie du 7e arrondissement ou à la mairie de Neuilly, vous auriez considéré Madame que c’était très bien”, a-t-il ajouté. « Il y a une coupure qu’on ne sent peut-être pas entre la vie en province et le cercle du pouvoir à Paris. Nous n’avons pas le droit de séparer la province et le cercle du pouvoir à Paris. »
“J’ai participé en vidéo”
Pour le Premier ministre, présider le conseil municipal de sa commune, alors que se déroulait le vote du budget de la ville, était une évidence. “A Mayotte, il y avait le ministre de l’Intérieur et c’était le président de la République qui présidait la réunion de crise, et j’y ai participé par visio”, a alors expliqué François Bayrou.
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Pour lui, il n’a fait que son devoir civique. « La citoyenneté n’est pas divisée et j’ai exercé ma responsabilité de citoyen en présidant le conseil municipal », a conclu le Premier ministre.
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