Michael Woods a pris sa décision. Encore hésitant en juin dernier, le cycliste d’Ottawa a confirmé mardi en entrevue à - Sports qu’il comptait terminer sa carrière en 2026, avec une participation aux championnats du monde dans la métropole québécoise.
“J’ai pris la décision au cours des derniers mois de continuer pendant un an supplémentaire, en 2026”, a déclaré Woods. Les Championnats du monde auront lieu à Montréal et je pensais que ce serait un excellent endroit pour terminer ma carrière. J’espère que je pourrai faire une bonne saison cette année et me préparer pour une grande finale l’année prochaine.
Après un début de saison 2024 compliqué par les bactéries, Woods s’est remis sur les rails avec une victoire aux Championnats canadiens, une participation à la course en ligne aux Jeux olympiques, une victoire d’étape au Tour d’Espagne et une belle 8e place. au Grand Prix cycliste de Montréal.
L’athlète de 38 ans se sent donc prêt pour une saison 2025 normale
son avant-dernier selon toute vraisemblance, sans problème de santé.
Pour moi, le plus grand objectif est le Tour de France, a déclaré Woods. Je ne l’ai pas fait l’année dernière, et cette année… le Tour, c’est le Tour. Même si je n’y étais pas parvenu l’année dernière, j’avais l’impression d’avoir raté la plus belle course du monde. Je suis content de pouvoir le faire cette année, et j’espère pouvoir monter sur scène.
Le Canadien compte aussi lutter pour le maillot à pois des grimpeurs après une première semaine qui s’annonce périlleuse tandis que son équipier Derek Gee, 9e au classement général en 2024, nourrira d’autres ambitions de porte-drapeau de la nouvelle génération de cyclistes derrière. Les bois.
Compte tenu de son propre niveau et de celui de ses coéquipiers, il devenait logique pour le vétéran de terminer sa carrière sur un point d’exclamation sur le Mont-Royal.
J’espère qu’un événement comme [les mondiaux de 2026] peut inspirer la prochaine génération. Nous avons Guillaume [Boivin] et Hugo [Houle] aussi qui prendra sa retraite dans les années à venir. Nous avons Derek Gee, des coureurs comme Pier-André Côté et Riley Pickrell, et c’est vraiment important d’avoir une course comme celle-ci pour donner un objectif aux plus jeunes coureurs et montrer le sport à son plus haut niveau.
Pier-André Côté, puisqu’on en parle, a évidemment les yeux rivés sur 2026. Le Gaspésien de 27 ans a bien joué aux championnats du monde en fin de saison dernière avec une 19e place au contre-la-montre individuel et une 44e place dans la course sur route, le meilleur résultat canadien.
Côté sait que la génération Woods, Boivin et Houle lui a ouvert bien des portes. Il aura bientôt trente ans lors des Championnats du monde 2026. Déjà, il pense à l’opportunité que pourrait représenter la grande course montréalaise pour ceux qui suivront ses traces.
Nous avons de plus en plus de jeunes qui traversent l’Europe, de plus en plus tôt, pour faire le travail, a rappelé Côté. Tout n’est pas positif, car c’est un grand pas en avant. Mais au moins, nous montrons que c’est réalisable, que nous avons réussi, que les gars avant moi ont eu encore plus de mal parce que le chemin n’était pas fait. Comme tout cela culmine autour de Montréal 2026, ça va être intéressant. Nous aurons aussi les juniors avec nous. Nous allons avoir toute la relève. Ce sera le rendez-vous de l’année.
Des shots à jouer dans les monuments ?
Outre le retour de Woods sur la Grande Boucle, l’équipe Israel-Premier Tech (IPT) prépare celui de Derek Gee au Tour d’Italie, dont il a été la révélation en 2023 avec sept échappées, quatre 2e places et deux 4e. lieu.
Après son Tour 2023, l’IPT visera cette fois le classement général.
Derek Gee reviendra sur le Tour d’Italie en 2024.
Photo : - / Benoit Roussel
Ce sera une expérience complètement différente de celle de 2023, a soutenu Gee. J’aurai des objectifs plus concrets qu’alors. Je ne pourrai pas participer à l’échappée tous les jours, mais ce sera certainement spécial de revenir sur le Giro. La façon dont je vais l’aborder sera totalement différente, mais elle sera plus concrète dans le sens où, si on y va pour le classement général, on regarde davantage le profil des étapes, les endroits où on est le plus faible , les étapes qui me conviennent le plus. Nous examinons l’ensemble du travail des mois à l’avance.
L’autre objectif affiché de l’IPT est un podium sur l’un des cinq monuments du cyclisme que sont Milan-San Remo, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie. L’équipe n’y est jamais arrivée.
Woods, lorsqu’il portait le maillot EF Education First, a pris la 2e place à Liège-Bastogne-Liège en 2018. Cette classique belge est sans aucun doute sa préférée : il y a participé huit fois et l’a terminé sept fois, jamais inférieur à la 12e place du classements.
À mon avis, je crois que je suis encore capable de faire un podium, dit Woods. Une course comme Liège-Bastogne-Liège ou le Tour de Lombardie, c’est sûr que c’est beaucoup plus dur, avec un coureur comme [Tadej] Pogacar, pour gagner. Mais en même -, nous avons un autre coureur comme Stevie Williams qui a remporté la Flèche wallonne. Et si je ne suis pas capable de faire un top 3, c’est aussi mon objectif de l’aider dans cet objectif.
L’IPT débutera également la saison en Australie en soutien à Williams, qui tentera de conserver sa couronne lors du Tour Down Under à partir du 16 janvier. Pier-André Côté sera présent, lui qui a indiqué à son équipe qu’il souhaitait faire partie du les grands moments de la saison, y compris les monuments, dans le but d’y être compétitif dans les années à venir.
Je ne vois pas pourquoi nous ne chercherions pas un podium monumental, a déclaré Côté. On a la trajectoire, l’équipe a une telle dynamique, on a le vent en poupe. Cette année seulement, Stevie a remporté une course d’une journée, une course par étapes du World Tour, ce sont les deux premières fois qui se sont produites pour l’équipe, donc je pense qu’il est très réaliste de fixer cela comme objectif pour l’année prochaine.
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