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Condamnés par le tribunal, le trio de voleurs de carburant opérait à Carcassonne pour financer leur consommation de crack

Lundi 16 décembre 2024, trois hommes âgés de 36, 37 et 48 ans ont été jugés par le tribunal pour répondre d’une tentative de vol de carburant auprès de l’entreprise Comelec à Carcassonne, mais aussi de vol de gasoil et de batteries de camions au détriment de l’Aude. service départemental d’incendie et de secours (Sdis 11). Narratif.

Le mardi 5 novembre 2024, c’est dans les locaux de l’entreprise Comelec, située dans la zone industrielle de La Bouriette à Carcassonne, que Benoît et Nicolas, âgés respectivement de 37 et 48 ans, ont été pris sur le fait alors qu’ils tentaient de voler. carburant. Flabio, 36 ans, était dehors et montait la garde dans une voiture. Quelques jours plus tôt, le 1est En novembre, c’est dans l’enceinte du Service départemental d’incendie et de secours de l’Aude (Sdis 11) que le trio avait déjà opéré sans se faire prendre, emportant ainsi du gasoil et six batteries de camions. Pour ces faits, Benoît et Nicolas ont ensuite été placés en détention provisoire le 7 novembre, avant de finalement bénéficier d’un contrôle judiciaire cinq jours plus tard. Flabio, de son côté, est toujours resté libre.

Je prends entre un et deux grammes de crack par jour, que je finance en volant !

Ce lundi 16 décembre, c’est dans ce contexte que le trio a été jugé devant le tribunal judiciaire de Carcassonne, pour répondre des vols au Sdis 11 et de la tentative de vol à la Comelec. Mais du trio, ne restait que Benoît, revenu en détention provisoire le 25 novembre après un autre vol à Bricomarché, et Flabio. Nicolas a brillé par son absence… Devant la présidente Anne Nappez, Benoît a reconnu sa participation aux faits qui lui sont reprochés, expliquant qu’il avait commis tous ces vols pour l’achat de cocaïne qu’il fumait comme du crack, après l’avoir mélangé avec de l’ammoniaque. Sous tutelle, il perçoit l’allocation adulte handicapé (AAH). Père d’une petite fille qu’il n’a pas vue depuis six mois, il n’a pas d’emploi et n’est pas inscrit à Travail. Son casier judiciaire ne comporte qu’une seule condamnation.

Apparaissant libre, Flabio a indiqué que son rôle était d’attendre dans la voiture et qu’il faisait office de chauffeur. Lui aussi est accro au crack, qu’il dit prendre depuis quatre mois. En couple avec deux enfants, il perçoit le RSA au même titre que sa compagne, chez qui il n’est pas déclaré. « Je prends entre un et deux grammes de crack par jour, que je finance en volant ! »il a dit au tribunal. Son casier judiciaire compte quatre condamnations. Nicolas, principal absent de ce procès, est le doyen du groupe. Il est marié en 2011, mais n’a ni emploi ni revenu. Sevré de l’héroïne, il consomme de la cocaïne et du cannabis. Jusqu’à sa disparition dans la nature, il vivait dans une caravane. Son casier judiciaire fait état de neuf condamnations depuis 2000.

Une équipe avec un mode opératoire bien établi…

Présent à l’audience, le PDG de Bricomarché a réclamé les 235 euros de produits volés. Pour Sdis 11, Me Julie Santin (bar de Toulouse) réclame la somme de 3 729 € pour le vol des six batteries et 1 049 € pour le carburant siphonné. Au parquet, son représentant a évoqué« une équipe avec un mode opératoire bien établi et l’utilisation de la même voiture ». Pour Benoît, qui a trouvé le moyen de voler à nouveau alors qu’il avait été placé sous contrôle judiciaire, une peine de dix-huit mois de prison avec maintien en détention a été requise. Pour Nicolas, « qui ne nous honore pas de sa présence alors même qu’il avait également été placé sous contrôle judiciaire »Il fallait douze mois avec un mandat d’arrêt. Pour le cas de Flabio, « qui fait partie de ces personnes semblables rassemblées par leur addiction »la peine de six mois de prison a été demandée avec mandat de dépôt.

Ceux qui lui procurent des stupéfiants sont les mêmes qui lui donnent des ordres…

Pour la défense de Benoît, Me Laurence Cormouls-Houlès a plaidé pour une peine mixte avec sursis probatoire, « parce que mon client est une personne qui réfléchit sur son parcours. Accro au crack, il entre dans un cercle vicieux. Il regrette aujourd’hui. Il est lui-même une victime, car ceux qui lui fournissent des stupéfiants sont ceux-là mêmes qui lui donnent des commandes… »

Au terme de son délibéré, le tribunal a finalement condamné Benoît à un an de prison avec maintien en détention, et Flabio à 280 heures de travaux d’intérêt général à purger dans un délai de dix-huit mois. Il encourt six mois fermes en cas de non-respect. De son côté, Nicolas a été condamné à un an de prison avec un mandat d’arrêt émis contre lui.

 
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