Même si la sécheresse semble passée, ses effets continuent de se faire sentir, notamment dans le Haut-Maroni. Même si la situation est quasiment normale sur l’Oyapock et qu’une nette amélioration est constatée entre Saint-Laurent du Maroni et Grand-Santi, le transport fluvial reste compliqué au-delà du Grand-Santi, vers Maripasoula. Conséquence : le plan Orsec, toujours en vigueur, permet de surmonter ces difficultés.
Le fret alimentaire se poursuit par voie maritime lorsque cela est possible, tandis que le transport de nourriture et de carburant par les moyens aériens de l’armée reste essentiel pour approvisionner les zones les plus isolées.
Les pluies récentes, conformes aux normes saisonnières selon Météo-France, ont entraîné une nette amélioration de l’Oyapock. A tel point que les livraisons de nourriture par voie aérienne, organisées par les forces armées, s’arrêteront là en fin de semaine, une fois les stocks épuisés. « En effet, nous avons des précipitations très correctes […] et donc qui se traduisent par une amélioration de la situation sur l’Oyapock »a expliqué Jérôme Millet, directeur de cabinet du préfet.
La situation reste cependant plus délicate sur le Maroni, notamment au-delà du Grand-Santi. Le transport fluvial reste compliqué, nécessitant le recours aux moyens aériens pour transporter le carburant et les fournitures essentielles. Cette inégalité dans l’amélioration des conditions hydrologiques reflète la diversité des impacts de la sécheresse selon les zones.
Des perspectives encourageantes, mais une vigilance maintenue
Les prévisions météorologiques à court terme se veulent rassurantes, avec l’espoir que la situation continue de s’améliorer sur le Maroni dans les prochains jours. « Pour l’instant, il s’agit vraiment d’une estimation au doigt mouillé qui se base principalement sur les prévisions météorologiques, mais en tout cas, nous espérons que d’ici une semaine, la situation se sera encore améliorée »a ajouté Jérôme Millet.
Anticiper les prochaines crises
Alors que la Guyane sort progressivement de cette crise, des discussions sont déjà en cours pour mieux anticiper les futurs épisodes de sécheresse. « À la sortie de la crise, nous ferons naturellement un retour d’expérience […] permettre à la population de faire face à moins de difficultés, notamment en termes de distribution de fret alimentaire »a précisé le directeur de cabinet du préfet. Cette évaluation post-crise pourrait conduire à des mesures renforcées pour répondre plus efficacement aux défis posés par ces phénomènes climatiques.
En attendant, les efforts des autorités se poursuivent pour garantir l’approvisionnement des territoires les plus touchés, les élus locaux et les forces armées.
Damien CHAILLOT
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