« Le Mercosur, un coup de pouce supplémentaire »
Pour lui, le contenu de cet accord reste encore totalement flou. “La Commission européenne a maintenu une opacité qui semblait délibérée depuis le début du processus. On nous dit que nous avons pris des mesures pour protéger les agriculteurs européens, mais nous n’avons aucune garantie…“
Une nouvelle brûlante qui s’inscrit également dans un contexte économique déjà très difficile pour l’ensemble du secteur. Mais concrètement, quel sera l’impact du Mercosur sur les producteurs belges ? “Nous parlons principalement des secteurs de la volaille, de la viande bovine et du sucre. Ces trois productions font partie de l’accord et, au niveau wallon, nous produisons beaucoup de sucre et de viande bovine, et un peu moins de volaille.explique Guillaume Van Binst. Le secteur bovin souffre déjà depuis plusieurs années de coûts de production qui ne sont pas couverts par le prix de vente. Le Mercosur est un coup de pouce supplémentaire. Si l’on prend l’exemple du bleu blanc belge, c’est une race développée en Wallonie, avec des animaux assez sensibles aux maladies. Avoir cette qualité de viande, cela représente un coût élevé pour les producteurs.“
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Le risque est donc de voir arriver de la viande d’Amérique du Sud ce qui perturberait le marché. “Si l’on voit arriver de l’autre bout du monde de la viande qui n’est pas soumise aux mêmes normes et qui est moins chère, on risque la disparition du bleu blanc belge, en effet», dit-il.
Pour le sucre, dont le prix est soumis à un marché mondialisé, les nouvelles sont déjà mauvaises. “2023 a été une bonne année, 2024 l’a été un peu moins mais on nous annonce que le prix de vente sera 50% moins cher pour les producteurs l’année prochaine…“
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