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cet arrangement administratif avec la Suisse coûte à la des centaines de millions d’euros

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Gettystock C’est sans doute la fin d’un petit eldorado suisse pour les grands groupes français, qui bénéficiaient d’un aménagement administratif qui faisait perdre de l’argent à l’Etat français.

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C’est sans doute la fin d’un petit eldorado suisse pour les grands groupes français, qui bénéficiaient d’un aménagement administratif qui faisait perdre de l’argent à l’Etat français.

ÉCONOMIE – Adieu la bonne vieille méthode suisse. Face à un budget 2025 difficile à boucler, le gouvernement français cherche la moindre opportunité de faire des économies. C’est pourquoi il s’attaque aujourd’hui à une réglementation peu connue, impliquant la Suisse voisine.

Il faut dire que le manque à gagner est plutôt impressionnant : jusqu’à 280 millions d’euros perdus par an, pendant une quinzaine d’années. Soit 4,2 milliards d’euros depuis sa mise en place. C’est ce qui révèle La Tribune et franceinfo ce jeudi 28 novembre à propos de cet arrangement administratif datant de 2009, qui permet aux grands groupes français internationaux de bénéficier d’un régime d’exonération plus qu’avantageux en Suisse. Sous la houlette de l’exécutif français, il vit sans doute ses dernières heures.

Attractivité suisse

L’astuce ? Il consiste à employer des cadres d’une entreprise française dans une filiale établie en Suisse, tout en les faisant travailler en . Cela permet aux entreprises françaises d’échapper aux cotisations sociales françaises, puisque les salariés dépendent du régime d’assurance maladie suisse, LaMal. Les cotisations sociales suisses étant bien inférieures à celles de la France, cette pratique pourrait donc être assimilée à une optimisation sociale. Si ce n’était pas parfaitement légal.

Les deux médias ont pu consulter un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) et de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), réalisé en octobre 2024, examinant cette pratique née d’un arrangement administratif entre la France et la Suisse en juin. 22, 2009.

Cité par La Tribuneune Source proche du dossier juge que certaines entreprises françaises « ont un usage très très limité de cet arrangement », malgré son cadre légal. Sachant que“Il y a probablement des abus avec des salariés français embauchés en Suisse et immédiatement détachés en France”. Selon le rapport, une vingtaine de grands groupes français sont concernés.

Quinze ans de pertes

Si relativement peu de salariés semblent en bénéficier dans les entreprises ciblées (environ 4 500 entre 2016 et 2022), le processus fait indéniablement perdre de l’argent à l’État français car trois groupes en bénéficient plus que d’autres, avec 82 %. demandes : Total gestion international SA, Renault Nissan Global management SA, ou Michelin Global Mobility SA.

Ces trois grandes entreprises mettent en place cette exonération pour des salariés bien précis. Des cadres payés plus de 500 000 euros par an, chargés de « fonctions liées au développement d’une carrière internationale ». Et qui peut bénéficier de cette exonération pendant six ans. Pas plus.

Alors pourquoi s’y attaquer seulement maintenant ? Selon La Tribuneles relations diplomatiques avec la Suisse et la volonté de ne pas nuire à la réputation de ces groupes tricolores ont longtemps pris le dessus côté français. Mais plus maintenant. Même s’il sera impossible de combler le déficit sur quinze ans, la France entend abandonner cet accord. Cela devrait se faire sans grande difficulté puisque son cadre juridique est considéré comme « caricature » par le rapport de l’IGAS et de l’IGF.

Selon des sources des deux médias, la direction de la Sécurité sociale française a récemment pris les mesures nécessaires pour mettre un terme à ce dispositif qui n’a que trop duré du point de vue de l’exécutif français.

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