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Mathilde Panot réclame la libération de Boualem Sansal mais accuse la de détenir des prisonniers politiques

Après l’arrestation de l’écrivain franco-algérien, le chef de file des députés Insoumis estime que « chaque pays doit regarder et balayer devant sa porte ».

Les rumeurs de son arrestation par les autorités algériennes avaient suscité jeudi dernier une vague d’indignation au sein de la classe politique française. Depuis la confirmation de la détention provisoire de Boualem Sansal dans une unité pénitentiaire d’un hôpital d’Alger, les demandes de libération de l’écrivain franco-algérien se multiplient. « Comme l’a indiqué le Président de la République Emmanuel Macron l’Etat est mobilisé pour que Boualem Sansal soit libéré et puisse retrouver sa famille en dans les plus brefs délais.a annoncé la ministre de la Culture Rachida Dati ce jeudi sur X.

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Mais, si une grande partie de l’échiquier politique s’est mobilisée pour exiger la libération du romancier accusé de« atteintes à la sécurité de l’État »une partie de la gauche est restée plus silencieuse. Interrogée à ce sujet ce jeudi matin sur FranceInfo, l’Insoumise Mathilde Panot a néanmoins assuré qu’elle demandait également le “libération immédiate” from Boualem Sansal. « Personne, et encore moins un écrivain peut-être, ne devrait être emprisonné et incarcéré pour un délit d’opinion »dit-elle. Admettre un “dérivé” du régime algérien, la chef de file des députés La France insoumise (LFI) s’est néanmoins rapidement écartée du cas de la France, qu’elle accuse de détenir des prisonniers politiques. « Nous aussi, nous avons des prisonniers politiques. Je dis juste que chaque pays doit regarder et balayer devant sa porte »répondit-elle.

Mathilde Panot en veut pour preuve la détention du leader kanak Christian Tein en France métropolitaine, à la prison de Mulhouse-Lutterbach (Haut-Rhin), depuis le 23 juin. Le militant indépendantiste est soupçonné d’avoir orchestré les émeutes qui ont traversé la Nouvelle-Calédonie l’été dernier, et qui a fait treize morts. «Je fais référence, par exemple, au président FLKNS [Front de libération nationale kanak et socialiste, ndlr.]donc Kanak, qui est actuellement en prison à 17 000 km du territoire Kanaky [Nouvelle-Calédonie, ndlr.]», elle a expliqué. Dénoncer l’indignation “géométrie variable” de “l’extrême droite”le député du Val-de-Marne a donc demandé « le respect des droits de l’homme partout »exigeant “qu’il n’y a plus de prisonniers politiques que ce soit en Algérie, en France ou ailleurs.

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