A 76 ans, Patrick Balkany a saisi la justice le 25 octobre pour demander l’annulation de sa peine d’inéligibilité. Son objectif ? Candidat à la mairie de Levallois-Perret en 2026.
Retour vers le futur. Selon les informations de BFMTV, Patrick Balkany a récemment saisi la justice pour faire annuler la peine d’inéligibilité à laquelle il avait été condamné en 2019. Il souhaite donc pouvoir se présenter aux élections municipales de 2026 dans son fief de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
« Il s’agit d’une demande, déposée le 25 octobre, pour obtenir ce qu’on appelle une majoration de sa peine complémentaire d’inéligibilité », confirme une Source judiciaire.
Définitivement reconnu coupable de fraude fiscale et de blanchiment avec son épouse, Isabelle, pour avoir dissimulé au fisc des biens évalués à 13 millions d’euros, notamment dans deux villas aux Caraïbes et au Maroc, Patrick Balkany a été condamné à quatre ans et demi de prison. prison. une peine de prison et une peine supplémentaire de dix ans d’inéligibilité.
«C’était il y a déjà cinq ans. J’ai été en prison pendant près d’un an et je portais un bracelet électronique. Et avec Isabelle, nous remboursons chaque mois 1 300 euros au fisc. Alors oui, j’ai demandé que la peine d’inéligibilité cesse pour pouvoir me représenter”, confirme le principal concerné.
Considérant que la retraite est « l’antichambre de la mort », il affirme aujourd’hui revenir à Levallois-Perret « tous les deux jours » en moyenne. « Je ne peux pas marcher dix mètres sans qu’on m’arrête : ‘Vous nous manquez, Monsieur le Maire !’ Quand reviens-tu ? Les habitants, mais aussi les agents municipaux…», précise-t-il.
Sa demande n’a rien à voir avec les réquisitions au procès de Marine Le Pen
En pleine tourmente judiciaire à l’approche des élections municipales de 2020, il abandonne finalement le fauteuil de maire, occupé depuis plus de 30 ans, et désigne Agnès Pottier-Dumas comme sa successeure la plus naturelle. Ancienne directrice générale des services de la ville, elle s’est imposée au second tour avec près de 46 % des voix lors d’une élection triangulaire. Mais à 76 ans aujourd’hui, Patrick Balkany regrette de l’avoir adoubée et souhaite reprendre sa place. « Les gens ont besoin de plus de contacts humains. Nous verrons à quoi tout cela mène. Mais mon équipe est déjà prête à suivre… »
Transmise en octobre au Parquet national financier, sa demande n’a donc rien à voir avec les réquisitions d’inéligibilité formulées, le 13 novembre, au procès de Marine Le Pen et des ex-cadres du Front national jugés depuis le 30 septembre pour détournement de fonds. de fonds publics. Mais ce proche de Nicolas Sarkozy suivait visiblement les débats politiques et juridiques relatifs au sort du leader des députés RN. « Les magistrats jugent toujours ‘au nom du peuple français’ », rappelle Patrick Balkany. «Eh bien, je pense qu’ils devraient arrêter. C’est aux électeurs de décider qui seront leurs représentants.»
Mais c’est aux juges de se prononcer sur sa demande. Transmise au Parquet national financier, elle fera l’objet d’une « étude » avant une audience à huis clos dans les prochaines semaines. Patrick Balkany sera évidemment convoqué pour plaider sa cause. Avant de tenter de séduire les électeurs de Levallois, il faudra déjà convaincre les magistrats.
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