L’équipementier automobile Valéo prévoit de supprimer 868 postes sur huit de ses sites français, a annoncé mercredi la direction du groupe, sans préciser de délai.
La direction de Valéo a annoncé aux salariés 694 départs contraints et 174 départs volontaires, selon un porte-parole du groupe. Les sites de La Suze-sur-Sarthe (Sarthe) et de La Verrière (Yvelines) seront fermés. Celui de L’Isle-d’Abeau (Isère) ne fermera pas, mais réduira ses effectifs : 70 salariés au lieu de 308 jusqu’à présent.
Le site de Sainte-Florine, qui compte près de 600 salariés, faisant de Valéo le premier employeur privé du département, est également concerné, mais, pour l’instant, le nombre de postes visés n’est pas connu.
Plus de 1 200 suppressions d’emplois ?
Selon le syndicat Force ouvrière (FO), le total serait en effet de 1 282 suppressions de postes, sur 13 500 salariés en France, si les salariés refusent leur mutation et si l’on prend également en compte les postes vacants supprimés.
Cette annonce est « un projet » dont « le calendrier et les modalités seront discutés ultérieurement », a indiqué le porte-parole du groupe. “Nous avons travaillé pour avoir un plan qui protège les opérateurs de production”, qui ne sont pas concernés par les départs contraints, a-t-il souligné. “C’est une annonce dramatique”, a réagi Bertrand Bellanger, de FO. Réduire les coûts est peut-être nécessaire, mais sacrifier des emplois et affaiblir l’avenir du secteur en France est une erreur stratégique.
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Le groupe Valéo avait déjà annoncé en janvier qu’il envisageait de supprimer 1.150 postes dans le monde, dont 235 en France, principalement à des postes d’encadrement, sur 109.900 salariés.
Spécialisé dans les systèmes électroniques et d’éclairage, l’équipementier souffre également d’un patinage de l’électrification, avec « beaucoup de reports de lancements de nouvelles productions chez les constructeurs », expliquait fin octobre son directeur général Christophe Périllat.
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Valéo a ensuite revu légèrement à la baisse son objectif de chiffre d’affaires pour 2024 (-3,2%), à 21,3 milliards d’euros.
Avec l’AFP
France
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