Adossée à la vitre du box des accusés, Gwendoline O. promène son regard perdu dans la salle d’audience de la cour d’assises de Paris. En l’observant ce mercredi 27 novembre, impossible d’affirmer avec certitude que cette femme de 35 ans, la bouche constamment entrouverte, saisit pleinement les enjeux de ce qui se joue sous ses yeux depuis lundi. Peut-être « plus sous sédatifs que d’habitude », suggère le président. Diagnostiquée schizophrène, Gwendoline O. est soupçonnée d’avoir participé, avec Olivier C., aux viols, tortures et enlèvements de Pedro (le prénom a été modifié), son ancien compagnon de 43 ans, lui-même atteint d’arriération mentale.
La justice accuse notamment le trentenaire d’avoir violé Pedro à plusieurs reprises à l’aide d’un gode dans l’appartement d’Olivier C., dans le 20e arrondissement de Paris entre septembre et décembre 2021. La question de sa responsabilité dans les actes sordides se pose toutefois qui ont été commises devraient être au centre des débats lorsque les jurés se retireront vendredi. Elle risque une peine de 30 ans de prison. Accusée d’être l’auteur des faits, elle est également considérée comme une victime – viol, torture et enlèvement – d’Olivier C. avec qui elle entretenait une relation au moment des faits.
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