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Une partie du personnel du lycée Vincent-Auriol de Revel proteste depuis lundi 25 novembre contre un manque de personnel au sein de l’établissement. La cantine est impactée à l’heure du déjeuner, et les jours à venir s’annoncent incertains.
Le quotidien des quelque 700 élèves qui prennent leurs repas au lycée Vincent-Auriol de Revel est un peu chamboulé depuis lundi 25 novembre. « Le service est réduit », confirme le proviseur de l’établissement, Christophe Bessac.
En réalité, les repas sont partiellement fournis : le plat principal et les desserts sont servis. Seules les entrées manquent.
Mais, d’un point de vue organisationnel, c’est un véritable casse-tête. Les agents qui s’occupent de l’entretien et de la restauration débrayent de midi à 14 heures. La raison de cette protestation ? L’éventuelle non-prolongation d’un des contractuels, selon nos informations.
En théorie, l’établissement aurait droit à 18 emplois à temps plein. En réalité, ils sont 16, ou bientôt 15. Parmi le personnel, certains craignent une surcharge de travail, entraînant une fatigue excessive, voire des arrêts de travail.
Si le mouvement persiste, se pose la question de l’accueil des étudiants, de la propreté des chambres, et bien sûr de la restauration.
La décision de prolonger ou non les contrats des salariés appartient au département de la Haute-Garonne. « Les services départementaux sont en contact avec l’équipe du collège pour les accompagner au mieux », indique le département, qui ajoute porter « une attention particulière au maintien d’un niveau d’effectif suffisant pour garantir la continuité des services de restauration dans les meilleures conditions possibles ». .
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Cette situation s’inscrit dans un contexte national tendu. « Comme tous les départements, un contexte financier inédit […] lui impose aujourd’hui de prendre des décisions difficiles pour garantir la pérennité de l’institution.
Le conseil départemental subit de plein fouet une baisse des « recettes » […] de plus de 40 % en deux ans, soit près de 253 millions d’euros de moins. Plus de dépenses, moins de recettes, les départements se retrouvent aujourd’hui au pied du mur partout en France. Le projet de loi de finances 2025 nécessite « un effort supplémentaire insoutenable », ce qui n’augure rien de bon pour leur budget 2025.
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De nombreux contrats ne seront pas renouvelés. « Aujourd’hui, la masse salariale a atteint un niveau bien supérieur à celle de départements comparables, ajoute le conseil. La collectivité doit retrouver un niveau durable et réduire le nombre d’agents, entre 400 et 500 postes au total.
Quant à savoir si le contrat sera prolongé ou non, la décision n’a pas encore été prise.
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