« Nous avons eu de la pluie, de la pluie et encore de la pluie »résume François Boulet, apiculteur d’Isolde en fin de carrière. « Il pleuvait à chaque période de floraison, donc les abeilles avaient très faim et il fallait les nourrir avec du sirop »regrette-t-il, tirant un bilan très négatif de l’année 2024.
Lundi 25 novembre 2024, une soixantaine d’adhérents du Syndicat des Apiculteurs de l’Indre se sont réunis à la salle des fêtes de Belle-Isle à Châteauroux pour leur assemblée générale. L’occasion de discuter des nombreux « les défis de l’année écoulée »que Jean-Michel Prompt, président de l’association, qualifie d’année « Le climat rebondit ».
« Nous avons de plus en plus de coûts, mais les prix de vente de nos produits continuent de baisser »
Les aléas climatiques du printemps 2024 ont endommagé les différentes floraisons, et empêché les abeilles de sortir butiner et se nourrir. En conséquence, les apiculteurs indiens consommaient beaucoup de sirop. « Nous avons vidé nos stocks cette annéelance Jean-Michel Prompt en s’adressant à l’assemblée, en consommant quarante-sept tonnes de sirop. » L’information n’a pas manqué de faire réagir le public, choqué par la quantité. « Habituellement, on est entre vingt et trente tonnes par an. »
De nombreux apiculteurs présents déplorent « de mauvaises récoltes en petites quantités ». Comme ses adhérents, le président du syndicat fait état d’un “mauvaise année” pour les producteurs de miel, mais il précise que “les résultats ne sont pas catastrophiques”la saison ayant été « rattrapé à la fin de l’été »quand les températures ont augmenté et que le soleil est apparu.
Mauvaise vente du miel français
Outre les conditions météorologiques problématiques pour les cultures, et donc pour les abeilles, les prix de gros du miel ont également baissé cette année. « Aujourd’hui, nous vendons en dessous du prix de revient de la tonne »déplore François Boulet. Selon le type de miel, les prix varient. Pour toutes les fleurs, ils oscillent entre 4 € et 4,30 € le kilo. Pour le miel de colza ou de tournesol, le prix descend en dessous de 4 €.
“C’est une catastrophe pour les professionnels”says François Boulet. « Nous avons de plus en plus de coûts, mais les prix de vente de nos produits continuent de baisser »déplore celui qui en vient à qualifier sa passion pour l’apiculture de ” virus “. Face à ce problème, le syndicat constate «beaucoup de miel stocké par les apiculteurs» du département.
Il regrette également que les prix du miel français soient « arraché par le miel industriel »et les importations de «Miel ukrainien»l’un des principaux fournisseurs du marché français, à des prix dérisoires, inférieurs à 2 euros le kilo. La consommation de miel en France étant quatre fois supérieure à la production nationale, ces importations répondent à la demande des consommateurs. Mais « nous ne pouvons pas rivaliserregrets François Boulet, et les Ukrainiens, je ne sais pas comment ils font pour le vendre à si bas prix”.
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Grâce aux cinq cents pièges à frelons proposés par le Conseil général début 2024, les apiculteurs du syndicat ont capturé cette saison six cent soixante-dix-neuf femelles fondatrices. Ils réclament davantage de pièges dans le département.
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