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dans les Landes, la lutte se déplace sur le terrain… syndical

UNLorsque le mouvement paysan reprend dans de nombreux départements français, le coup retombe dans les Landes. Après une semaine particulièrement mouvementée, la lutte s’est déplacée dans un autre domaine, en l’occurrence entre les murs de la Chambre d’agriculture, où s’est tenue ce mardi 26 novembre la dernière séance de l’année.

La dernière aussi, avant les élections consulaires qui sont déjà dans toutes les têtes. C’est dans ce contexte mondial tendu, et compte tenu de cette échéance, que certaines chaises sont restées inoccupées ce mardi à Mont-de-Marsan. Celles des trois élus de l’alliance Modef/Confédération paysanne (1), qui avaient annoncé leur intention de boycotter cette session, ne souhaitant pas « cautionner, une fois de plus, l’autosatisfaction de la majorité, qui fait fi des préoccupations de tous ». partie des agriculteurs landais ».

Mauvais chiffres

Sachant que le seul élu de la Coordination rurale (Olivier de Ginestet) était absent, il n’y a pas eu de débats, donc pas vraiment, entre membres des syndicats majoritaires (FDSEA et JA) et représentants de l’Etat habitués à travailler dans un de manière coordonnée. concert (2).

« Je ne suis pas favorable à la politique de la chaise vide, nous sommes dans un cas où la parole est libre. Je préfère qu’on s’exprime en séance plutôt qu’à travers la presse, attaque la présidente de la Chambre, Marie-Hélène Cazaubon, à propos du boycott des élus Modef/Confédération paysanne. C’est dommage, car aujourd’hui était un jour important en termes de revenus de la Ferme Landes. »

Cette dernière séance de l’année est en effet celle qui permet de faire le point sur la santé de l’agriculture landaise. Et les chiffres présentés ce mardi ne sont pas bons : 2024 sera l’une des pires années depuis dix ans, avec des revenus globaux en baisse spectaculaire de 24 % par rapport à 2023, qui avait été une bonne année. Un constat qui n’a pas échappé à Kevin Pouységur, le président des JA, qui en a profité pour interroger la préfète Françoise Tahéri, présente sur scène : « Ce résultat met en lumière ce que nous vous disons dans nos réunions, nos alertes sur la situation. Vous avez pris un engagement, maintenant il faut agir pour pouvoir se dire : « ouf, ça va mieux ». »

« Grandes Incantations »

Parmi ces engagements figure celui du préfet d’animer une « assemblée plénière mensuelle sur tous les sujets qui seront portés à l’attention ». [son] attention “. Une concession qui est apparue comme une victoire de la Coordination rurale après ses actions musclées, entre le blocage des Scalandes et ses opérations devant les services de l’Etat.

Le syndicat gère actuellement trois Chambres d’agriculture, dont celles du Lot-et-Garonne, et ce n’est pas un hasard si des renforts sont venus de ce département la semaine dernière afin d’élargir la zone de lutte. Le CR espère clairement étendre son influence un peu plus au sud…

“J’espère que les agriculteurs ne se laisseront pas berner par ceux qui le font, par rapport à ceux qui ont de grandes incantations et qu’on ne voit que tous les six ans, deux mois avant les élections”, tacle Marie-Hélène Cazaubon, qui confirme au passage qu’elle le fera. être candidat à la succession en janvier. « Reprendre la situation des agriculteurs pour comparaître une fois tous les six ans, je trouve ça regrettable, car les enjeux se font au quotidien, ce sont les élus qui les portent, quand on est en réunion à la préfecture, dans les instances décisionnelles. »

Et le président minimise les progrès obtenus par le syndicat concurrent la semaine dernière. « Toutes les réunions qui étaient programmées, que ce soit sur les troubles agricoles ou sur le volet économique, sont déjà programmées, à notre demande, depuis plusieurs semaines », assure-t-elle. Pour d’autres sujets, le travail avec les services de l’Etat a déjà commencé, il a été suspendu en raison de la période d’instabilité où nous n’avions pas de gouvernement, mais il faut travailler dur pour rattraper son retard. tout ce qui n’a pas été fait durant cette période estivale et aboutir à des résultats concrets. »

Simplification administrative

Le représentant de la FDSEA-JA attend notamment des réponses claires sur la simplification administrative : « Le retrait de certaines normes ne coûte rien, et cela faciliterait la vie des agriculteurs. » Croit-elle encore aux promesses de l’État, loin d’être toutes tenues ? « Oui, sinon nous n’irions pas aux réunions. C’est pourquoi, pour moi, la politique de la chaise vide est un non-sens. Pour peser, il faut être là, et petit à petit on écrit les choses. »

Sans surprise, les syndicats historiquement majoritaires dans les Landes misent sur une posture de responsabilité, face à une opposition (Modef-Confédération paysanne) très critique à l’égard du modèle agricole défendu ; et un autre plus virulent dans ses méthodes. Dans un contexte incertain, reste à savoir si cela sera payant lors des urnes dans quelques semaines.

(1) Mélanie Martin, Émilie Deligny, Maryline Beyris.
(2) Lors des élections de 2019, au collège principal, celui des chefs d’exploitation agricole, la FDSEA/JA a obtenu 54,4% des voix et 14 sièges ; Modef/Confédération Paysanne 32,8% et 3 sièges ; Coordination rurale 12,7% et 1 siège.

 
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