« Il est temps que la France fasse preuve de courage, d’autorité et de force de conviction pour défendre son modèle agricole et ses valeurs. Nous ne devons pas sacrifier notre agriculture au nom du libre-échange. La France doit imposer sa vision et refuser catégoriquement cet accord du Mercosur ! » C’est ainsi que Sandrine Le Feur, députée macroniste de la quatrième circonscription du Finistère (Morlaix) et présidente de la commission Développement durable et Aménagement du territoire a conclu son intervention ce mardi lors du débat sur le traité de libre-échange. -échange avec les pays du Mercosur, à l’Assemblée Nationale. Un débat suivi d’un vote – Sandrine Le Feur a annoncé qu’elle voterait contre – dont l’objectif est avant tout symbolique et qui doit permettre de montrer aux institutions européennes l’unanimité de la classe politique française contre ce traité.
“Cet accord est dangereux”
Dans son discours, la députée du Finistère, agricultrice biologique, a demandé : « Comment envisager d’ouvrir nos marchés à ces importations ? Comment accepter que les agriculteurs français, qui font tout pour limiter leur empreinte écologique, qui s’engagent dans des démarches de certification environnementale, qui respectent un cadre normatif extrêmement strict pour garantir la sécurité alimentaire des Européens, qui subissent une pression économique immense, subissent également de la concurrence déloyale de produits issus de modèles de production néfastes pour la planète ? »
La nourriture n’est pas un bien comme les autres. Nous ne pouvons pas traiter l’alimentation de la même manière que les industries automobile ou minière dans le cadre du libre-échange.
Le parlementaire a ajouté : “Je le dis clairement : cet accord est dangereux, non seulement pour notre environnement mais aussi pour notre santé”, car “ces produits agricoles ne respectent ni nos normes de sécurité alimentaire ni nos normes écologiques”, et ce alors que, selon Selon elle, « l’Union (européenne) ne pourra pas contrôler la qualité des produits importés ».
Pour Sandrine Le Feur, « la nourriture n’est pas un bien comme les autres. Nous ne pouvons pas traiter l’alimentation de la même manière que les industries automobile ou minière dans le cadre du libre-échange.»
Obtenir l’obligation du vote des parlements
Plaider, si l’UE confirme sa volonté de ratifier ce traité, que le texte soit « bien présenté dans sa version intégrale, commerciale et d’association, sans compromis, sans division ». Le but ? Obtenir une version du texte qui nécessite un vote unanime des 27 chefs d’Etat (et donc possibilité de veto) et un vote de tous les parlements nationaux ou régionaux de l’UE. “A ce moment-là, nous serons prêts à voter pour nous opposer, avec force et détermination, à un accord qui piétine nos valeurs et renie nos engagements.”
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