Par
Muriel Fiez
Publié le
26 novembre 2024 à 6h20
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C’est à la Compagnie des ports du Morbihan, entreprise publique locale (SPL), que la gestion du port a été confiée depuis un an ; auparavant, cette gestion était entre les mains des élus de l’agglomération.
Cette passation de pouvoir permet à une équipe composée de professionnels d’assurer la pérennité des activités portuaires. Et, à terme, élargir l’offre de 169 implantations, notamment dans les ports secs.
A la capitainerie du port de Redon, Ange Croguennoc assure la fonction de capitaine de port. Elle travaille pour La Compagnie des ports du Morbihan (CPM), comme en témoignent ses vêtements estampillés de la marque déposée, créée en 2012 par le Conseil départemental du Morbihan.
Le directeur du port, Jean-Paul Benon, détaille les qualités requises dans l’exercice de son métier : « En plus d’être orienté vers les autres avec des qualités d’accueil, Ange possède des compétences commerciales, des capacités de gestion dans le contrôle des chargements et la planification des travaux », énumère le celui qui est également directeur du port de Vannes.
Séduisant et complet !
Les implantations sur le port de Redon sont très prisées. Le port ? “Il est plein à 100%”, informe le capitaine du port, “pour moitié avec des bateaux pour la navigation fluviale et pour moitié pour la navigation maritime avec quelques unités motorisées”. L’espace de navigation est un terrain de jeu fantastique : le canal de Nantes à Brest, la Vilaine et l’océan à quelques heures…
« Certains bateaux naviguent à la fois sur le fleuve et sur la mer, même si cette zone de navigation est éloignée. Ce port attire ce type de plaisancier », analyse Ange Croguennoc.
De par sa situation géographique, « Redon est un véritable carrefour fluvial », le port est apprécié. Cette capitainerie observe en outre que dans le secteur nautique « ce sont souvent des hommes qui sont les capitaines des navires ».
De plus en plus de demandes
La Société des Ports du Morbihan gère 18 ports de plaisance, principalement dans le département du Morbihan. Avec sa capacité d’investissement, il constitue un atout pour les villes et villages portuaires où l’activité liée à la plaisance se développe, même si : « Cette saison, nous enregistrons une baisse d’activité due principalement aux conditions météorologiques », souligne Michel Le Bras, directeur général. du CPM. « La baisse est de 6 à 7 % pour être nuancée, mais il y a un fort appétit. Nos activités en souffrance sont vraiment liées au contexte météorologique. Cependant, le CPM doit constamment s’améliorer afin de répondre au mieux aux nouvelles attentes « avec le développement du numérique, il faut être réactif pour satisfaire les plaisanciers », reconnaît Jean-Paul Benon. Applications, services de pointe… les plaisanciers veulent désormais être connectés et pouvoir compter sur des professionnels liés à leurs loisirs en cas de besoins spécifiques : mécanicien maritime, voilerie, sellier, approvisionnement, menuisier, lamineur… quand ce n’est pas un projet complet pour des dommages plus graves ou simplement pour peindre le sous-marin.
Au port de Redon, une vingtaine de bateaux sont mobilisés toute l’année. Parfois par des personnes marginalisées qui font ce choix.
Nous avons rencontré Myriam et Christophe sur Vivoer. Ils vivent sur un voilier de 12 mètres, un 39 pieds. Chaque mois, ils sont facturés 172 € pour l’emplacement, la consommation d’eau et d’électricité avec 500 Kwh, l’accès à la déchetterie et aux toilettes du port.
Myriam et Christophe ont complètement changé de vie ces deux dernières années. Au port de Redon ils sont amarrés… pour un instant.Place port Morbihan
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