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La politique de Trump peut avoir un impact sur les taux, selon le gouverneur de la Banque de

Les politiques économiques intérieures de la nouvelle administration Trump pourraient avoir un impact » limite » sur l’inflation européenne, mais pourrait avoir des répercussions sur les marchés de taux d’intérêt. C’est ce qu’a déclaré mardi le gouverneur de la Banque de , François Villeroy de Galhau. Il s’exprimait lors d’une conférence de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).

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Dans ce contexte, le haut responsable a assuré que les régulateurs européens resteront attentifs à préserver les enjeux de compétitivité de l’UE. En particulier, face à un « possible exception américaine » dans l’application des règles de Bâle 3, qui régissent le capital des banques.

« Un vent de déréglementation »

« Un vent de déréglementation semble se profiler outre-Atlantique », a commenté celui qui est également membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (avant notre ère). « Face à une éventuelle exception américaine, les superviseurs et législateurs européens resteront attentifs à préserver les règles de concurrence loyale entre les grandes juridictions », a ajouté le gouverneur.

Avant de préciser : « Le paquet bancaire européen propose certains instruments pour ajuster si nécessaire nos réglementations aux enjeux de compétitivité, notamment sur les risques de marché. »

Cette vigilance du gouverneur de la Banque de France n’est pas sans fondement. L’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, et son programme très protectionniste, ont en effet fait planer le doute sur l’application aux Etats-Unis de la réglementation bancaire issue des travaux du comité de Bâle. Car lors de son premier mandat, le président Trump avait déjà déboulonné les règles imposées aux banques après la crise de 2008.

Lancée au lendemain de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, la réforme, dite Bâle III, permet de renforcer les banques afin qu’elles résistent mieux aux chocs financiers. Et ce, sans appeler les contribuables à les renflouer comme ce fut le cas après la crise financière de 2008.

Pas le premier avertissement

Ce n’est pas la première sortie du haut responsable public sur la réélection de Donald Trump. Juste après son élection, lors d’une conférence à Lyon, le gouverneur prévenait : «Je pense que le résultat des élections américaines augmente à la fois les risques pour l’économie mondiale et la nécessité d’une remobilisation européenne. »

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Une administration Trump entraînera « probablement plus de protectionnisme », « ce qui veut dire plus d’inflation, du moins aux Etats-Unis, et a priori moins de croissance partout dans le monde »a souligné le banquier central.

Il a également souligné un déficit budgétaire américain, probablement plus élevé, qui risque de peser sur la croissance. « Les élections américaines doivent sonner le réveil européen », Après “un long engourdissement”avait également déclaré François Villeroy de Galhau, soulignant que « L’Europe aborde cette nouvelle situation avec des faiblesses évidentes »dont « retard technologique » et le « division politique ».

Rassurer les banques

Quoi qu’il en soit, cette déclaration de François Villeroy de Galhau rassurera sûrement le secteur bancaire, dont certains patrons s’inquiétaient des conséquences de la politique économique du futur président américain.

Il le faudra», collectivement en Europe, soyez vigilants pour que l’élection de Donald Trump (…) ne crée pas une augmentation des exigences différentielles en matière de régulation et de supervision entre les deux continents », prévenait début novembre le président du directoire de BPCE, Nicolas Namias. Et d’exhorter l’Europe à ne pas être « naïf » sur ce point.

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« Il appartient à l’Europe de se donner les moyens de se remettre sur les rails, de retrouver sa compétitivité dans tous les domaines de l’économie. Dans le domaine bancaire, le superviseur doit aussi être attentif à ce sujet clé de la compétitivité », a commenté Daniel Baal, président du Crédit Mutuel sur le réseau social professionnel LinkedIn, au lendemain de l’élection de Donald Trump.

(Avec AFP et Reuters)

 
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